Cancer du sein : le dépistage par mammographie remis en cause
Demain, samedi 4 février, est la journée nationale de lutte contre le cancer. À cette occasion, le magazine "UFC-Que choisir" publie une étude sur le dépistage du cancer du sein. Son intérêt est aujourd'hui remis en cause.
Marie Di Cuffa a 55 ans, depuis ses 50 ans, elle fait assidument ses mammographies. En novembre 2015, comme tous les deux ans, elle se fait dépister et rien n'est décelé. Elle en sort donc rassurée. "Au mois de juin 2016, j'ai senti une grosseur et en août 2016 j'ai fait une mammo qui a décelé une tumeur de 5 cm", explique Marie. Aujourd'hui, Marie Du Cuffa est sous chimiothérapie. Pour la radiologue qui lui a fait les examens, c'est un constat d'échec.
Le dépistage organisé devait être revu et corrigé
À l'inverse, le dépistage systématique entraînerait pour ce docteur des surdiagnostics c'est-à-dire qu'on détecterait des anomalies qui n'auraient pas évolué ou auraient régressé. En septembre dernier, un rapport commandé par le ministère concluait que le dépistage organisé devait être revu et corrigé. Il recommandait aux médecins de faire du cas par cas et d'informer les femmes du risque du dépistage. Mais pour d'autres radiologues, le dépistage systématique sauve des vies. Indépendamment de la mammographie, l'auto-palpation reste indispensable.
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