Une étude "rassurante" sur les risques liés aux vaccins contre le cancer du col de l'utérus
Selon un étude de l'Agence française du médicament, dévoilée lundi, ces vaccins, accusés d'être à l'origine de cas de maladies auto-immunes, présentent des "bénéfices (...) bien plus importants" que les "risques" qu'ils peuvent représenter.
Les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV), contestés par certaines patientes qui en ont bénéficié, ne sont pas responsables de sclérose en plaques, ni d'autres maladies auto-immunes. C'est ce qu'assure, lundi 14 septembre, l'Agence française du médicament (ANSM), après une vaste étude portant sur plus de 2 millions d'adolescentes.
Les résultats de cette étude, menée conjointement par l'Assurance-maladie et l'ANSM "sont rassurants" et confirment les données d'autres recherches, notamment internationales, sur le risque de maladies auto-immunes consécutives à cette vaccination, souligne l'agence sanitaire. Au total, "les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles", ajoute-t-elle.
Pas de remise en cause la balance bénéfice-risque
Toutefois, l'étude relève une augmentation "probable" du risque de syndrome de Guillain-Barré (une atteinte des nerfs) après vaccination. Un risque qui reste "limité, compte tenu de la rareté de la maladie : de l'ordre de 1 à 2 cas supplémentaires pour 100 000 jeunes filles vaccinées". Ce risque, qui est d'ailleurs mentionné sur la notice du Gardasil, ne remet pas en cause la balance bénéfice-risque de la vaccination, affirme l'ANSM.
Les vaccins concernés, le Gardasil du franco-américain Sanofi Pasteur MSD, et le Cervarix de GlaxoSmithKline (GSK) sont sous surveillance renforcée des autorités françaises et européennes depuis leur commercialisation.
Plusieurs plaintes contre Sanofi Pasteur MSD
En France, la vaccination est recommandée par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans. Mais cette vaccination, contestée par des associations et des patientes, a fait l'objet de plaintes en 2014 dans l'Hexagone contre Sanofi Pasteur MSD. Son vaccin a été accusé d'être à l'origine de cas de maladies auto-immunes, notamment de sclérose en plaques.
Près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont diagnostiqués chaque année en France et le nombre de décès liés à ce cancer est de 1 000 par an, rappelle l'ANSM.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.