Bioéthique : le projet de loi revient en discussion sur les bancs de l'Assemblée nationale et divise jusque dans la majorité
La loi bioéthique revient en deuxième lecture à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Au-delà de la PMA pour toutes, mesure-phare, largement consensuelle, de nombreux points de la loi divisent la majorité.
Alors que la seconde lecture du projet de loi de bioéthique à l'Assemblée nationale, du 27 au 31 juillet, le gouvernement tente de remobiliser la majorité. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a participé mercredi 22 juillet à une réunion sur le sujet avec les députés marcheurs, car tous ne sont pas d'accord sur certains points du projet de loi.
L’un de ces points, c’est le don d’ovocytes au sein d’un couple de femmes. Une mesure portée par le député, médecin de profession, Jean-Louis Touraine. "Pour certaines femmes, il est nécessaire que l'autre femme du couple puisse offrir des gamètes quand celle qui veut procréer ne le peut pas et ceci est d'autant plus important qu'il va y avoir une pénurie grave en ovocytes", explique-t-il. Mais pour le gouvernement, c’est non. Aurore Bergé a été nommée "responsable du texte" au sein de la République en marche et donc chargée de convaincre ses collègues d’adopter la ligne de l’exécutif : "Si on autorise ça, ça veut dire qu'on fait du don dirigé et surtout c'est une technique médicale très invasive qui n'est pas sans risques aussi pour la femme."
Le groupe majoritaire va-t-il fragiliser l'exécutif ?
De quel côté penchera le groupe majoritaire ? Guillaume Chiche, ex-marcheur, désormais dans le groupe Écologie démocratie solidarité, appelle ses anciens collègues à faire preuve d’audace, et par là-même à fragiliser un peu l’exécutif. "Je leur dis : 'N'ayez pas peur de donner les mêmes droits à chaque Française et à chaque Français, notamment quand il s'agit de porter un projet parental. Ne hiérarchisez pas les familles entre elles'," assure-t-il.
Élément important du débat : la participation. En cette dernière semaine de session parlementaire avant les vacances, les bancs de l’hémicycle pourraient être désertés. Ne resteraient alors que les plus militants. D’un côté, comme de l’autre.
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