Alzheimer : la vie quotidienne d'une malade précoce

Quand elle se promène seule, dans les rues de son village en Suisse, qui croirait que Karin Clivaz, 54 ans, est atteinte d'Alzheimer ? C'est quand elle arrive chez elle que la maladie prend le dessus. Elle peine à retrouver le code de sa porte d'entrée. Quand la porte s'ouvre, c'est chaque fois une petite victoire. Après les Beaux-Arts, Karin est devenue céramiste. La maladie s'est déclarée il y a quatre ans, juste au moment où elle voulait reprendre la peinture, sa passion depuis toujours. Désormais, plus question pour elle de prendre un pinceau, encore moins d'être créative.

Une accompagnatrice professionnelle pour les activités en dehors de la maison

"Je vis au jour le jour, c'est plus facile pour moi", confie Karin. À la maison, elle cherche souvent ses affaires. Karin ne reste pas longtemps seule chez elle. Son mari qui travaille à côté passe régulièrement. Elle oublie fréquemment comment fonctionne son portable. Le soir, c'est Pascal qui fait la cuisine. Karin veut participer à la vie de la famille, mais prend des précautions. Elle peut aussi compter sur l'aide de sa fille Jeanne, 18 ans, la dernière d'une fratrie de quatre encore à la maison. Deux fois par semaine, Karin reçoit la visite d'une accompagnatrice professionnelle pour continuer d'avoir des activités en dehors de la maison.