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Vidéo La “shrinkflation” : quand les marques réduisent les quantités de leurs produits sans baisser les prix

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Réduire la taille des produits sans baisser leur prix, c’est une technique de plus en plus utilisée par les marques afin de faire des économies. Jus de fruit, fromage, sucre,
eau… de nombreux produits sont concernés.  Complément d’enquête et foodwatch France ont enquêté sur cette inflation masquée.
VIDEO. La “shrinkflation” ou quand les marques réduisent les quantités de leurs produits sans baisser les prix Réduire la taille des produits sans baisser leur prix, c’est une technique de plus en plus utilisée par les marques afin de faire des économies. Jus de fruit, fromage, sucre, eau… de nombreux produits sont concernés. Complément d’enquête et foodwatch France ont enquêté sur cette inflation masquée.
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Réduire la taille des produits sans baisser leur prix, c’est une technique de plus en plus utilisée par les marques afin de faire des économies. Jus de fruit, fromage, sucre, eau… de nombreux articles sont concernés.  Complément d’enquête et foodwatch France ont enquêté sur cette inflation masquée.

La situation actuelle, avec une inflation très forte, est totalement propice à ce type d’arnaque sur l’étiquette, parce que pour éviter d’exploser le ticket de caisse des consommateurs à la sortie, on a préféré réduire les formats et comme ça on a l’impression de dépenser toujours la même chose.” La “shrinkflation”, c’est une technique utilisée par de plus en plus de marques qui consiste à réduire la taille des produits sans pour autant en baisser le prix. Selon l’Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 6,1 % en un an.

Il n’y a aucune annonce de faite sur le changement de grammage

Depuis de nombreuses années, les marques ont recours à la “shrinkflation”. En enlevant quelques grammes à leurs produits sans pour autant changer le prix, elles arrivent à faire des bénéfices considérables, le tout sans alerter le consommateur de ces changements.  Pour Camille Dorioz, ingénieur agronome et directeur des campagnes de Foodwatch, il n’y a "aucune obligation pour la marque" d’informer le consommateur de ce changement de format. "Elle peut le faire en catimini, c’est totalement légal, alors après, est-ce que ça induit ou pas le consommateur en erreur ? Ben, pour nous, à Foodwatch, clairement”, explique-t-il.

Cette pratique n’est ni illégale, ni nouvelle, mais selon Foodwatch, les exemples sont de plus en plus nombreux. Camille Dorioz prend l’exemple de la marque de fromage “Kiri”. “Ce kiri-là, aujourd’hui, il fait 144 grammes, on est sur des portions de 18 grammes. Ils sont passés de 20 à 18 grammes.” Même si cette réduction paraît insignifiante, en faisant les calculs, le directeur des campagnes observe “une baisse de 10 % de la quantité” suivie d’une “augmentation de 10 % du prix au kilo”. Le consommateur est le premier touché par ses repercusions. “Là, le consommateur, il est perdant et il n’y voit rien, parce que : qui arrive à voir qu’il manque 2 grammes à son kiri ? Personne.

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