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Viande de cheval : placé en liquidation judiciaire, Spanghero est "à vendre"

L'entreprise de Castelnaudary (Aude) au cœur du scandale de la viande de cheval a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce. L'activité peut toutefois se poursuivre durant trois mois — renouvelable une fois. Mais la direction annonce que l'entreprise est "à vendre".
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jean-Philippe Arles Reuters)

Six mois maximum de sursis pour les
quelque 300 salariés de Spanghero et son nouveau patron. Au cœur du scandale de
la viande de cheval
, l'entreprise de Castelnaudary a perdu 70 % de ses
clients. Placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de
Carcassonne, l'entreprise est "à vendre", annonce la
direction.

En février, Spanghero a été
ouvertement accusé d'avoir joué un rôle central dans ce scandale à l'échelle
européenne, d'avoir sciemment revendu pour du bœuf de la viande de cheval
entrant dans la composition de plats cuisinés.

Début mars, nouveau scandale : 57 tonnes de viande de mouton britannique
prohibée sont découvertes dans les locaux de l'entreprise.

Audit interne et tests ADN

Pour tenter de regagner leur
clientèle, les actionnaires de Spanghero débarquent le directeur général, Jacques
Poujol. Il est remplacé par Serge Renaudin, "30 ans d'expérience dans
le secteur agroalimentaire",
précise l'entreprise.

Dans le même temps, Spanghero annonce abandonner son activité de négoce pour se
recentrer sur les activités de découpe, de préparation de viande et de
fabrication de produits à base de viande. L'entreprise lance également un audit
interne et promet la mise en place de tests ADN réguliers, confiés à des
laboratoires extérieurs, sur les lits de viande qu'elle reçoit.

Depuis, seuls 80 salariés ont pu
être maintenus au travail. Quinze autres sont en formation, et 140 au chômage
partiel. Habituellement, la société tourne avec aussi 60 intérimaires. 

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