"Shrinkflation" : Carrefour signale les produits concernés, "une opération de communication", dénonce 60 millions de consommateurs
Une "première", mais aussi une "opération de communication". Invité de France Inter, Lionel Maugain, journaliste à 60 millions de consommateurs en charge de l'observatoire de l'inflation revient sur l'initiative de Carrefour contre la "shrinkflation". À compter du lundi 11 septembre, les produits concernés par ce phénomène seront signalés dans ses magasins, avec la mention "Ce produit a vu son contenant baisser et son prix augmenter".
Pour lui, "non seulement, c'est une opération de communication, mais c'est particulièrement gonflé s'agissant de Carrefour". "Ils sont gonflés de faire tout ce tambourinage autour de l'inflation masquée, alors qu'eux-mêmes ont démarré au mois de mai", insiste-t-il. Dans son viseur, la " gamme de premier prix en légumes à 0,99 €" de l'enseigne.
À cette époque, et "pour tenir cette promesse, Carrefour est passé d'un paquet de trois salades sucrines à deux sucrines", explique-t-il. Idem pour les sacs de pommes de terre : l'entreprise a réduit leur contenance "d'1,5 kilo à 1 kilo, pour rester à 0,99 €". Quelle que soit la marque qui pratique la "shrinkflation", le résultat est le même. "C'est mal vu, parce qu'on finit toujours par les connaître", souligne-t-il.
Toutefois, "l'inflation masquée est marginale", nuance-t-il. "Il y a en ce moment une liste de 150 références [concernées], ce qui n'est pas énorme", au vu des "10 000, 20 000, 30 000" références qu'on trouve "dans un supermarché". Il cite plusieurs exemples : "Pampers qui va mettre moins de couches dans ces paquets" ou encore "la bouteille de thé Lipton" dont le contenu "va diminuer".
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