Les graines de pavot peuvent contenir trop de morphine et de codéine
La DGGCRF recommande d'éviter les graines de pavot en "quantités significatives", chez les populations à risque et avant toute activité requérant de la concentration. Une surconsommation peut en effet entraîner de la fatigue, de la somnolence, voire des nausées.
Les consommateurs de pain aux graines de pavot devront faire preuve de prudence. Ces graines peuvent contenir des teneurs élevées en morphine et en codéine, préviennent la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) et la direction générale de la santé, dans un communiqué commun, vendredi 1er mars.
Le centre anti-poison de Paris a informé les autorités sanitaires que des personnes ayant consommé des pains aux graines de pavot présentaient "des taux anormalement élevés d'alcaloïdes (morphine et codéine) dans leurs urines". L'analyse des graines des produits consommés a confirmé la teneur élevée en alcaloïdes, et les autorités enquêtent "pour identifier l'origine de cette contamination et déterminer si des produits actuellement commercialisés sont concernés".
Des symptômes tels que la fatigue ou des nausées
En attendant les résultats, la DGGCRF recommande d'éviter les graines de pavot en "quantités significatives", notamment avant de conduire, ou avant toute autre activité requérant de la concentration. Les autorités émettent également cette recommandation pour les populations à risque, comme les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants, les personnes ayant un risque de rétention urinaire et les personnes à risque respiratoire.
La consommation d'aliments contenant de telles teneurs en alcaloïdes peut entraîner des symptômes de type "somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons, bouche sèche, nausées, vomissements, constipation, rétention d'urine", détaille le communiqué.
La codéine et la morphine, issue du pavot, sont utilisées dans des médicaments dits opioïdes, notamment pour leurs propriétés analgésiques.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.