Lactalis : un géant de l'agroalimentaire dans la tourmente
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Emmanuel Besnier, le patron du groupe Lactalis est convoqué ce vendredi 12 janvier après-midi à Bercy. Lactalis a toujours entretenu le culte du secret. Au départ, c'était une petite fromagerie de famille. Aujourd'hui, c'est un empire, un groupe leader mondial dans son secteur.
Du fromage, du lait, du beurre, des yaourts. Difficile d'échapper aux produits de l'enseigne du groupe Lactalis quand on fait ses courses. Une multitude de marques pour l'entreprise laitière devenue numéro 1 mondiale. Elle aime rappeler ses origines modestes. En 1933, c'est André Besnier qui fabrique ses premiers camemberts, avec 35 litres de lait. La société croît très vite, et s'implante aux États-Unis dans les années 80, en surfant sur le terroir français.
17 milliards d'euros de chiffre d'affaires
Aujourd'hui, Lactalis, c'est 246 sites de production dans 47 pays, 75 000 salariés dans le monde, pour 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires. À sa tête, le petit-fils du créateur, Emmanuel Besnier, un patron presque invisible, qui refuse tout échange. L'entreprise n'est pas cotée en bourse, ne publie aucun bilan. Une culture du secret. En 2016, Stéphane Le Foll, alors ministre de l'Agriculture, s'agace en pleine crise du lait : "On ne le voit jamais ! Je ne l'ai jamais vu, je n'ai pas son portable". Classé dans les 20 premières fortunes de France, ce milliardaire est depuis quelques années la cible des éleveurs qui l'accusent d'imposer des prix trop bas.
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