Lait contaminé Lactalis : le père d'un bébé veut porter plainte pour savoir "qui est responsable dans cette affaire"
Quentin Guillemain, père d'un bébé de deux mois, veut savoir ce qu'il s'est "véritablement passé".
"On donne du lait empoisonné à notre enfant", déclare mardi 12 décembre sur franceinfo Quentin Guillemain, le père d'un bébé de 2 mois. Son enfant n'a pas été contaminé, mais il veut porter plainte contre Lactalis et son pharmacien. "A un moment donné, il faut qu'il y ait des responsabilités qui soient trouvées, il faut qu'on explique ce qu'il s'est passé."
En raison d'un risque de contamination par des salmonelles et de plusieurs enfants contaminés, le gouvernement a demandé dimanche à Lactalis de retirer tous ses laits infantiles et exigé des "mesures correctives" avant toute reprise de la production.
"Il y a une colère qui est légitime"
Lactalis "a joué le jeu et s'est engagé pour corriger ses déficits sur le plan de la sécurité sanitaire", a déclaré lundi sur franceinfo Benoît Vallet, directeur général de la santé. "On dit qu'il joue le jeu. Mais quel jeu il joue ? On ne peut pas jouer un jeu avec des enfants, répond Quentin Guillemain. Il y a un certain nombre de personnes responsables et il faut dire qui est responsable dans cette affaire. C'est du lait potentiellement empoisonné et il y a des millions de parents qui potentiellement s'inquiètent d'avoir donné du lait qui n'est pas sain à leurs enfants."
Quentin Guillemain veut savoir ce qu'il s'est "véritablement passé. Depuis février, apparemment, il y a des traces éventuellement de salmonelle dans cette usine. J'aimerais savoir ce qu'on a fait et comment se fait-il qu'on s'en rende compte au mois de décembre. La colère est légitime."
"Depuis hier, on a à peu près 300 parents qui nous ont contactés"
S'il attaque aussi son pharmacien, c'est parce qu'il "ne l'a pas prévenu au moment où il a été informé que les laits en question étaient potentiellement contaminés." Le lait qu'il a acheté ne se vend que sur ordonnance. "Quand vous allez dans une pharmacie et que vous achetez un médicament vendu sur ordonnance, le pharmacien est censé vous prévenir s'il y a un défaut ou quoi que ce soit dont il est informé", explique-t-il.
De nombreux parents ont contacté Quentin Guillemain qui a partagé sa démarche sur Facebook. "On a ouvert une adresse mail : victimeslactalis@gmail.com où un certain nombre de parents nous contactent. Depuis hier, on a à peu près 300 parents qui nous ont contactés." Une action de groupe est envisagée par les parents des enfants, contaminés ou non.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.