Michel-Édouard Leclerc, le patron de la première enseigne de supermarchés français, à la conquête de Paris. Son plan de bataille : ouvrir trois à quatre magasins dans chaque arrondissement parisien. Des points de retraits pour que les citadins récupèrent leurs courses faites sur internet. Un virage stratégique pour l'enseigne, car la concurrence est rude. Franprix, Carrefour, Monoprix : le nombre de supermarchés explose dans les centres-villes. Environ 2 300 magasins y ont ouvert en dix ans, dont 358 rien qu'à Paris. Dans certaines rues de la capitale, la bataille fait rage.Multiplier les services pour se rendre incontournablePour faire la différence, il faut innover. Faire ses courses de jour comme de nuit, c'est possible depuis un mois dans ce supermarché du centre-ville de Lyon (Rhône). À 21 heures, certains rayons ferment : pas d'alcool, ni de poissonnerie ou de boucherie, mais tous les autres rayons sont ouverts. Selon l'enseigne, les noctambules sont au rendez-vous. On compte en moyenne 200 clients entre 21 heures et minuit, et 100 clients entre minuit et 8h30. Certains ne font pas que des courses d'appoint.S'adapter aux horaires des citadins est un enjeu de taille pour les géants de la grande distribution. Dans le centre de Paris, trois fois par jour, ce livreur approvisionne un nouveau type de magasins. On trouve là une trentaine de casiers réfrigérés pour ceux qui font les courses sur internet. Le local fait 35 m². Pour l'enseigne, c'est bien moins cher qu'un supermarché de 500 m². Nouvel impératif : multiplier les services. Ici, on trouve un espace restauration, avec micro-ondes et bar à salade, ou encore une conciergerie pour récupérer colis et lettres recommandées. Pour l'enseigne, c'est une formule payante : +13% de chiffre d'affaires et +18% de fréquentation.