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Des steaks hachés avec très peu de viande vendus à des associations d'aide aux plus démunis

Les associations caritatives, ayant des doutes sur la qualité de la viande fournie, ont fait analyser des échantillons par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La répression des fraudes a annoncé, vendredi 7 juin, avoir découvert une "tromperie" sur la qualité de steaks hachés distribués par une entreprise française à des associations d'aide aux plus démunis. (REMY GABALDA / AFP)

Ce sont les associations qui ont donné l'alerte. La répression des fraudes a annoncé, vendredi 7 juin, avoir découvert une "tromperie" sur la qualité de steaks hachés distribués par une entreprise française à des associations d'aide aux plus démunis, précisant néanmoins que leur consommation ne présentait pas de risque pour la santé. La distribution de ces steaks qui contenaient des excès de gras et des tissus de mauvaise qualité "a été immédiatement stoppée", précise la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué.

Après avoir suspendu la distribution, les associations ont fait analyser ces steaks par les services de la répression des fraudes, rapporte RTL. Résultat : ces steaks contenaient peu de viande mais beaucoup de gras, peu de muscle mais beaucoup de peau. Le tout mixé avec du soja et de l'amidon, des produits non autorisés dans des steaks hachés, avec un réemploi aussi de viande transformée. "Ces steaks contenaient très peu de viande mais plus de gras et également des produits ajoutés comme le soja et l'amidon", confirme ainsi sur franceinfo Sébastien Thollot, Secrétaire national chargé des questions de solidarités en France au Secours populaire.

"Il est hors de question que ce type d'attitude se reproduise", s'est insurgé Agnès Pannier-Runacher sur RTL, évoquant "un message envoyé aux entreprises" avec cette saisine de la justice. Elle a estimé qu'il y avait "tromperie sur la marchandise" même si ces produits étaient consommables et ne présentaient aucun danger pour la santé. Elle a dénoncé "le flou entretenu par les intermédiaires, qui sans mentir laissent penser que c'est français, c'est correct. C'est très choquant comme approche."

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