Cueillette des champignons : l'Anses alerte sur les risques d'intoxications
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alerte sur les risques d'intoxications liés à la consommation de champignons, alors que les mois d'octobre et novembre sont une période traditionnelle de cueillette.
Les centres antipoison ont déjà recensé 400 cas depuis le 1er juillet 2024. En 2023, entre le 1er juillet 2023 et le 16 octobre 2023, 600 cas ont été recensés. Si les chiffres sont en baisse sur cette période, l'Anses appelle à "rester vigilant et à respecter les bonnes pratiques pour une consommation en toute sécurité" car certaines intoxications peuvent entraîner des complications sévères.
Les applications déconseillées
Pour éviter tout accident, l'Anses, les centres antipoison et la Direction générale de la santé recommandent de "ramasser uniquement" les champignons que l'on connaît "parfaitement". Au moindre doute sur l'espèce cueillie, il faut faire contrôler la récolte "par un spécialiste en la matière" comme un pharmacien ou une association de mycologie. Enfin, les autorités déconseillent de consommer un champignon identifié grâce à "une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur".
L'Anses dresse également son bilan pour l'ensemble de la période 2023. Entre juillet et décembre, 1 482 cas ont été recensés. "Les symptômes observés étaient essentiellement digestifs : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées", précise l'Anses. Vingt-trois intoxications "étaient de gravité forte mais il n’y a eu aucun décès". Des champignons dangereux avaient été cueillis, et souvent, aucune analyse n'avait été faite avant leur consommation.
Parmi les espèces toxiques les plus fréquemment identifiées, on trouve l'agaric jaunissant, les lépiotes vénéneuses, le bolet chicorée ou encore le bolet Satan.
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