Alimentation : les protéines de demain seront de synthèse ou végétales

Ce steak a l'apparence de la viande, le goût de la viande. Mais à la différence d'un vrai morceau de boeuf, celui-ci est totalement artificiel. Dans ce laboratoire des Pays-Bas, le premier steak in vitro cultivé à partir de cellules-souches a vu le jour. Cette nouvelle façon de produire de la viande est la solution d'avenir pour son inventeur. Nous serons bientôt neuf milliards sur Terre et la viande animale va finir par manquer. Or la viande, les céréales et les légumineuses sont des sources de protéines essentielles pour notre survie. Aux États-Unis, les grandes firmes misent énormément sur la viande in vitro. En France, ce projet n'est pour l'instant pas réaliste.

Le pari des protéines végétales

En revanche, la France mise sur la production de protéines végétales. En Picardie, dans un laboratoire spécialisé, l'industrie agroalimentaire développe les techniques qui permettent d'extraire ces protéines des céréales et des légumineuses. Un enjeu majeur de développement. Des poudres, des liquides, tous les ingrédients élaborés en Picardie sont utilisés dans un autre centre de recherche de l'université d'Orsay. Car au pays de l'art culinaire, pour séduire le grand public, il faut inventer la cuisine de demain. Pour l'instant, ces protéines végétales ne se retrouvent que dans les magasins spécialisés. Les substituts de viande ne s'adressent qu'à une clientèle avisée. En 2030, la demande planétaire va augmenter de 40%, le signe de ce qui s'annonce comme une révolution dans notre alimentation.