Alimentation : la filière du porc du Morvan renaît
Dans le Morvan, la plupart des agriculteurs sont engagés dans l’élevage de vaches charolaises. Mais depuis peu, les bovins cohabitent avec des cochons en liberté. "Si j’avais pas eu cette opportunité-là, j’aurais dû reprendre des surfaces, des prairies et des vaches supplémentaires. Là, ça fait une diversification", explique Ludovic Chevalier, éleveur à Lucenay-l'Evêque (Saône-et-Loire). Le marché de la viande bovine est fragile, alors pour aider les agriculteurs, le parc régional du Morvan leur a proposé de mettre en place une filière de porc plein air. Un investissement peu coûteux.
Un gain de près de 4 000 euros par an
Les éleveurs peuvent ainsi gagner environ 4 000 euros par an, sans avoir à avancer de l’argent. Les charges sont déduites sur la rémunération. Le porc est ensuite transformé dans une entreprise de salaison locale aux méthodes traditionnelles. L’objectif de la filière est d’obtenir l’indication géographique protégée. Le jambon plein air du Morvan est désormais en très bonne place dans les étals des supermarchés locaux, vendu seulement trois euros au kilo de plus que le cochon de batterie. Tous les morceaux essaient d’être valorisés. Dix agriculteurs participent à cette aventure. Pas question de basculer dans une production industrielle.
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