Exposition à l'amiante : 8.000 euros seront versés à d'anciens salariés d'Alstom
Mercredi 26 avril, le groupe américain General Electric a été condamné par la cour d’appel de Paris à verser 8.000 euros à 52 anciens salariés de l'usine Alstom de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), en réparation du "préjudice d'anxiété" résultant de leur exposition à l'amiante.
Indemnisations en baisse
Ces anciens employés de l'usine Alstom-Areva transformateurs de Saint-Ouen (TSO), qui a fermé en 2006, avaient déjà obtenu 5.000 euros des Prud'hommes de Bobigny, en juillet 2015, au titre de ce préjudice, à savoir la crainte de développer des maladies graves en raison de leur ancien travail. Ils avaient alors fait appel de cette décision, espérant obtenir davantage.
Pour Bernard Balestri, de l'Association des anciens salariés d'Alstom TSO : "8.000 euros, c'est beaucoup mieux, mais, il y a encore deux ans et demi, la cour d'appel de Paris avait accordé 20.000 euros" dans une affaire similaire. Et l’ancien employé de déplorer "un mouvement général de baisse des sommes attribuées par les juridictions". Par ailleurs, la somme globale allouée "ne correspond qu'à 7% de la sur-prime de 6,5 millions d'euros versée à Patrick Kron pour avoir bien vendu Alstom" à General Electric, a-t-il précisé.
L'avocat des ex-ouvriers de l'usine de Saint-Ouen, Me Acher Krief, s'est, quant à lui, déclaré "satisfait" de cette décision. Il ne fera donc pas appel d’un autre jugement, délivré début avril par le conseil des Prud'hommes de Bobigny, par lequel 17 anciens d'Alstom ont obtenu directement 8.000 euros, a-t-il précisé à l'AFP.
Plusieurs condamnations en justice
La cour a également condamné le groupe américain, qui a pris les commandes, début 2016, de la branche énergie d'Alstom, à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à moins d'une dizaine de salariés pour ne leur avoir pas délivré "une attestation d'exposition à l'amiante" qui leur aurait permis d'obtenir un suivi médical.
L'usine Alstom-Areva TSO, qui fabriquait des transformateurs électriques, a compté jusqu'à 1.200 salariés dans les années 1970. L'endroit a été classé, en 2011, sur la liste des sites amiantés. En 2000, un ancien responsable de l'usine avait été condamné à une forte amende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir exposé ses employés à l'amiante.
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