Amiante : vers un non-lieu dans de nombreux dossiers ?
Le parquet de Paris s’oriente vers un non-lieu pour 14 dossiers sur 30 en rapport avec le scandale de l’amiante, estimant qu’il est impossible de déterminer les dates exactes de contamination des victimes.
Il y a 15 jours, à Dunkerque (Nord), des dizaines de femmes étaient réunies. On les appelle les "veuves de l’amiante". Leurs défunts maris étaient ouvriers ou électriciens et ont été frappés par des cancers foudroyants de la plèvre ou des poumons. 20 ans après le dépôt de plainte, elles sont venues protester contre la lenteur de la justice.
Incompréhension des familles de victimes
Aujourd’hui, c’est un nouveau coup dur pour ces victimes de l’amiante. Le parquet de Paris a demandé la fin des investigations dans plusieurs enquêtes pénales. Résultat, une vingtaine de dossiers pourraient être abandonnés, dont celui d’Eternit, premier producteur français d’amiante-ciment, à l’époque. La justice considère aujourd’hui qu’il est impossible de déterminer avec certitude la date à laquelle les victimes ont été intoxiquées, et donc de désigner un responsable. Les associations de victimes ne comprennent pas cette décision.
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