Mediator : la colère de Patricia, victime du Mediator
Patricia fait partie des 4 000 victimes du Mediator. Il y a plus de vingt ans, lorsque son endocrinologue lui prescrit ce mdicament, c’est pour perdre du poids après ses différentes grossesses. « Je me suis trouvée très essoufflée, j’ai été obligée d’aller voir un cardiologue dans un premier temps, qui m’a fait des examens et qui m’a dit effectivement que j’avais des valves qui étaient fatiguées » explique la sexagénaire.
Le diagnostic tombe en 1995. 4 ans plus tard, son cardiologue lui annonce qu’il faut l’opérer pour changer ses valves cardiaques. « C’est un choc ! Moi quand il m’a dit il faut vous opérer du cœur… j’en ai pleuré ! » se souvient Patricia.
Impossible d’oublier la maladie
Le chirurgien commence par utiliser des valves biologiques, porcines… Mais 12 ans plus tard, il a fallu les remplacer par des valves mécaniques… Et cette double ouverture a laissé des traces, des cicatrices très douloureuses. Aujourd’hui impossible d’oublier ce cœur réparé deux fois.
« A chaque fois que je me couche, que je prends mon médicament pour dormir, que j’entends mes valves qui font tic tac… Je me dis « c’est pas vrai toute ma vie, ça va être comme ça ! » C’est terrible ! Les Laboratoires Servier sont responsables de ça et il est prouvé qu’il y a déjà eu des décès donc… il faut vraiment les condamner ! Moi je suis très très en colère après eux ! C’est un empoisonnement généralisé là…» Patricia est prête à faire le voyage jusqu’à Paris pour faire entendre la voix des victimes pendant le procès qui vient de commencer.
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