Santé : les sages-femmes en grève
Les 4 otages sont journalistes. Ils ont été enlevés alors qu'ils exerçaient leur métier. Laurent Fabius a fait état de preuves de vie il y a 24 heures. Elles sont entrées en grève pour une durée illimitée. Les sages-femmes sont en colère. Elles n'acceptent plus leur statut et réclament une revalorisation de leur salaire. Tout est une question d'argent. Nous avons suivi leur quotidien a l'hôpital d'Argenteuil.
C'est une ruche en pleine activité. En blouse rose, les sages-femmes. Tout près d'elles, le premier bébé du jour, particulièrement surveillé. Nathalie, l'une des 52 sages-femmes de l'hôpital d'Argenteuil prend sa garde. Une longue journée de 12 heures.
Je vais voir une dame qui va accoucher de son premier bébé. 3 patientes viennent d'arriver.
Derrière ces portes, les futures mères et leur bébé sont reliés à des capteurs. Karima surveille les écrans. Una alarme vient d'être déclenchée.
Il y a une perte de signal. On est obligé d'aller vérifier ce qui se passe dans la salle. Le bébé a bougé. On y va. La maman commence à stresser. On intervient tout de suite.
Longue journée, surveillance constante, c'est leur quotidien. A tour de rôle, comme Nadia, elles assurent les consultations d'accueil et le suivi des mères après l'accouchement.
C'est le dossier médical de la patiente qui a accouché il y a 48 Bonjour, madame. Je suis Nadia. Comment est votre douleur.
Impeccable. Je n'ai pas de douleur.
On vous avait donné ce qu'il fallait en médicaments.
On est suivies essentiellement par les sages-femmes. Quand on remonte de la salle d'accouchement, c'est également une sage-femme qui nous suit. Ça se passe très bien.
La patiente ne verra pas de médecin. On travaille en collaboration avec eux.
C'est aussi la sage-femme qui va proposer la date de sortie de la maternité.
Le bébé du 6 arrive ! C'est parti.
C'est un petit garçon. Deux sages-femmes et l'auxiliaire puéricultrice vont l'examiner.
15h04. On arrête de bouger.
Un examen qui va durer 30 minutes. Pendant que ses collègues s'affairent autour du nouveau-né, a quelques salles de là, une autre sage-femme s'occupe d'un enfant à venir.
Ce sont les prérogatives des sages-femmes, les échographies.
Tout à fait. Ça fait partie de nos compétences. On fait le dépistage des anomalies durant la grossesse.
Les sages-femmes n'ont pas de statut. Alors, c'est la grève symbolique. Elles assurent leur service. Le malaise est profond. Nathalie a 14 ans d'ancienneté.
Ce qui manque, c'est que l'on nous reconnaisse un statut médical. On ne se rend pas compte de tout ce que l'on peut faire. Les gens ont tendance à nous oublier. On est là tous les jours, jour et nuit.
Les sages-femmes ne sont pas seules. Elles ont reçu le soutien des médecins hospitaliers. C'est la fin de la journée. La maman et le bébé regagnent leur chambre.
Il s'appelle comment.
Andy. Tout s'est très bien passé.
D'autres sages-femmes vont prendre le relais pour la garde de nuit. En 2012, 3.200 bébés sont nés dans la maternité d'Argenteuil.
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