Santé : hypocondrie, inquiétude sur Internet
Ça me rassure quand j'ai un petit bobo.
Au moindre doute, son premier réflexe, c'est Internet. En particulier les forums qu'elle questionne jusqu'à quatre heures par jour.
Là, les gens prennent le temps de me répondre en détail. Ils restent objectifs et me disent que ce n'est pas parce que j'ai mal a gauche que j'ai l'appendicite.
Avec Internet, les hypocondriaques deviennent des cybercondriaques. Au moindre bobo, il suffit d'un clic pour être rassuré ou envisager le pire.
On a tous une tendance à vouloir s'automédicamenter avec Internet.
On se pose des questions et avec Internet, on a des réponses rapides.
Une nouvelle pratique sur le web qui bouscule les habitudes des professionnels de santé.
Pour le grand public, je pense que ça leur donne trop d'informations et les gens deviennent méfiants.
Pour les médecins, consulter Internet, c'est jouer à se faire peur, un régal pour les cybercondriaques.
Un cybercondriaque ne s'informe pas, il se soigne. Il pose ses diagnostics et cherche des traitements. Là où je suis contre l'idée, qu'on fasse son diagnostic seul avec son PC et qu'on aille chercher un médicament sur la toile.
Chez elle, cette internaute va encore plus loin. Ancienne malade de la thyroïde, elle se considère comme une véritable spécialiste du sujet. Au point d'avoir créé son site pour rassurer les cybercondriaques, parfois même par téléphone.
Il ne faut pas trop vous inquiéter car un taux de 4 c'est quand même assez bas.
Bénévole, elle n'a pas du tout le sentiment de se substituer au médecin.
J'essaie de jouer le rôle d'intermédiaire entre le malade et le médecin car je sais à quel point on se sent perdu de ne pas savoir à qui poser la question.
S'informer sur sa santé est devenu une habitude. Sept Français sur dix avant même d'appeler un médecin.
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