Saint-Béat : traumatisme après les inondations

Politique : journée de vote aujourd'hui à l'UMP. Les militants ontjusqu'a dimanche pour approuver les statuts du parti. Ils vont surtout se prononcer sur l'organisation d'un nouveau scrutin pour la présidence du mouvement en septembre prochain. Fillon contre Copé, la bataille continue. Revenons sur les inondations catastrophiques qui ont ravagé le Sud.

Ouest de la France. Le malaise s'est emparé des habitants de Saint-Béat. Dix jours après, les images du drame ne s'effacent pas. Pour une partie de la population, on peut même parler de traumatisme. Mais ils regardent vers l'avenir et sont aidés au quotidien par un psychologue.

Partout dans Saint-Beat, les bénévoles s'activent encore. Les habitants redoutent le moment où ils vont se retrouver seuls.

On va sentir la désertification du village. Il va falloir être fort pour lutter contre ce stress.

Ce boucher-traiteur qui a tout perdu est suivi depuis 3 jours par les psychologues d'une cellule d'urgence.

Vous avez toujours des images de ce qui s'est passé.

Oui, elles me semblent un peu moins violentes.

C'est toujours quelques jours après que se passent les troubles.

Voir les événements naturels bouleverser leurs vies est vécu par beaucoup comme un traumatisme, une violence.

Ça vous est arrivé de craquer.

Oui, deux fois. Je suis allée en cellule psychologique, c'est ce qui permet de remonter.

Il y a tant à faire que beaucoup tiennent sur les nerfs. La nuit est plus difficile.

La nuit, ça cogite. Mais la vie continue. Il faut que le village de Saint-Beat continue à vivre.

Cette volonté de faire revivre le village a relancé l'association des commerçants, plus solidaires depuis la catastrophe.

Deux jours après, je me suis dit que j'arrëtais tout, il faut manger, il faut rebondir.

Le problème sera de faire revivre les touristes, un défi, alors que les campings sont inutilisables et incités a déménager pour s'éloigner de la Garonne.