Sages-femmes : en grève, le manque d'estime en cause
Les sages-femmes sont en colère. Beaucoup d'entre elles sont en grève depuis plus de dix jours. Elles assurent les accouchements, mais affichent leur mécontentement. Elles considèrent leur travail sous-estimé et voudraient le statut de praticien, car elles sont souvent seules pour aider les mamans a accoucher.
Louise est née il y a moins de deux heures. Et Myriam Kheniche, sage-femme, se charge de son premier examen.
Je vais regarder ton crâne. Tout va bien.
Une responsabilité et un acte médical, sans la présence d'un médecin obstétricien.
Quand on pense aux sages-femmes, on pense à la puériculture. Ça fait partie de notre compétence mais il y a aussi une part de pédiatrie.
Très souvent les sages-femmes sont associées au secteur paramédical. A l'image de ce nouveau papa.
Je lui donne le même statut qu'une infirmière, spécialisée bébé.
D'où cette grève illimitée pour une meilleure reconnaissance de leur métier.
Il a ses fesses ici, et sa tête ici.
Une sage-femme prépare à la naissance, accouche, fait des échographies, suture et peut prescrire certains médicaments. Elle peut initier la réanimation d'un nourrisson.
Pour définir notre profession, on nous parle de deux autres métiers: vous êtes médecin ou vous êtes infirmière ? Ni l'un ni l'autre. Je suis sage-femme.
Comme ses collègues, elle réclame la création d'un statut à bac+5 avec revalorisation salariale.
La grille salariale des sages-femmes correspond a un bac+3. Et on débute à 1600 euros brut/mois.
Selon les syndicats, 70% des hôpitaux sont concernés par cette grève.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.