Consommation : la saga du jean
Mais d'abord, comme chaque samedi, la saga d'un grand produit de consommation. Il a traversé toutes les modes. Les premiers sont arrivés en France à la sortie de la guerre. A Châteauroux, les GI vendaient les premiers jeans en provenance des Etats-Unis. Depuis, l'histoire continue, avec plus de 2 milliards de modèles vendus chaque année.
Troué, délavé, taché, déchiré. Le jeans est un incontournable dans nos armoires.
J'en ai une dizaine.
André en a 10 fois plus: 69 exactement. Pas question pour lui de porter un autre pantalon.
Généralement, toutes les séries claires, je les porte l'été. Pour les séries foncées ou brutes, je les privilégie pour les saisons d'hiver.
Plus qu'un vêtement, le jeans est une pièce de collection, pour lui, dont il faut prendre.
Ça ne se lave pas, ou très rarement. Ça se brosse. Un jeans lavé devient fade. C'est un peu comme quelqu'un qui n'a pas de teint.
Cet amoureux du denim y consacre une grande partie de son budget Chaque jeans a une valeur particulière.
Je l'ai usé à la plage, sur la selle de ma moto.
Tellement universel que chaque année, il s'en vend près de 2 milliards dans le monde et 63 millions rien qu'en France. Les Français consacrent en moyenne une centaine d'euros pour un jeans.
Si j'ai un coup de coeur, ça n'a pas de prix. J'ai déjà acheté un jeans à 300 euros.
Jusqu'à 130 ou 140 euros.
650 euros. Je préfère manger des patates mais avoir de super fringues.
Qui aurait cru que cette toile de coton allait connaître un tel La légende veut que le jeans soit originaire de Nîmes. Mais c'est un Allemand, Lévi-Strauss qui l'exporte aux Etats-Unis au XIXe siècle pour habiller les militaires. Dans les années 30, c'est l'incontournable des westerns, puis le vêtement fétiche de M.Brando. Dans les années 90, c'est B.Pitt qui vante les mérites. Tout le monde en porte, même B.Obama ou V.Poutine. Mais pour rester indémodable, le jeans doit se réinventer. Les marques utilisent toujours plus de technologie. Le jeans n'a plus rien à voir avec le modèle d'il y a 100 ans.
Aujourd'hui, on a quelque chose de plus confortable grâce à l'élasthane et les fibres qui sont plus fines. Il a beaucoup évolué au niveau du délavage. Il y a 100 ans, on n'avait pas tout cet effet de brossage que l'on donne aujourd'hui.
Pour fidéliser leur clientèle, d'autres marques jouent la carte du service après-vente. Ici, la spécialité est la réparation de jeans Ce client est tombé à vélo. Pour 20 euros, on lui offre une seconde vie.
Ça a du cachet. Ça rend le jeans unique. Le fait d'avoir une retouche, ça donne une histoire. Tant qu'il est réparable, je le fais réparer. Il sera en fin de vie dans quelques années.
Le jeans, un vêtement fétiche au succès qui semble inébranlable.
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