Roumanie : le musée Ceaucescu

Le Portugal qui bénéficie depuis 5 jours du renfort de deux avions Canadair français pour une période prévue de 6 jours, va "demander à la France de prolonger son aide".

C'est déjà une page d'Histoire. Nicolae Ceaucescu devient une attraction touristique en Roumanie. La caserne où il a été exécuté est ouverte au public et transformée en musée.

C'est une ancienne caserne. A l'arrière des véhicules militaires. Décembre 1989, même lieu, même cour. Ceausescu s'extirpe d'un blindé. Le dictateur vient d'être arrêté avec son épouse Elena. Un procès expéditif suit avant une exécution. Pour la première fois, les autorités ouvrent les portes. Dans la dernière chambre du couple, les lits n'ont pas bougé.

Combien de jours sont-ils restés ici.

4 jours et 3 nuits.

La caserne va devenir un musée. Dans cette petite pièce, tout à basculé.

Deux tables.

Les mêmes qu'en 1989. Dans leurs manteaux de fourrure, le couple fait face a 10 généraux et au vice-président roumain. En moins d'une heure, ils prononcent la sentence.

Nous ne portons pas de jugement et ne voulons pas influencer les visiteurs. C'est un moment historique. Chacun se forgera son opinion.

Les derniers cris de colère.

Les soldats vident leurs chargeurs. Les impacts sont toujours là. La violence contraste avec le buste de Ceausescu. que l'on peut visiter devant sa maison natale. Que reste-il dans le coeur des Roumains ? Un peu de nostalgie.

Ceausescu malgré les critiques, c'est le Haussmann de la Roumanie. Il a taillé des boulevards.

Autre exemple, le Palais du peuple. 350.000 m2, deuxième plus grand bâtiment au monde. Ce symbole de la démesure attire les visiteurs et suscite un peu de fierté.

Les opinions sont très mélangées. Certains disent que c'est bien ce qu'il a fait, qu'il a fait travailler le peuple. D'autres disent qu'il a fait ça avec notre argent.

C'était une époque où notre économie était développée. Il y avait du travail pour tout le monde. Maintenant c'est fini. Près de 40% des Roumains regrettent l'époque communiste. A Bucarest, la tombe de Ceausescu est un lieu de pèlerinage pour les anciens responsables du parti.

Pendant que certains affichent leur nostalgie, la Haute cour de justice, lance une enquête sur les crimes du régime. C'est une première dans ce pays qui peine à tourner la page Ceausescu.