"Etre là pour Rafa, ça veut tout dire pour moi" : les fans de Nadal sont venus du monde entier pour le possible dernier Roland-Garros du Majorquin
L'ambiance devrait être digne d'un soir de fête sur la Plaza de Cibeles, à Madrid, pour célébrer un titre du Real. Les allées de Roland-Garros ont un fort accent espagnol, lundi 27 mai, et les drapeaux jaune et rouge fleurissent, tantôt portés fièrement sur les épaules, tantôt gardés discrètement autour de la taille avant le grand moment. Le match que les spectateurs ne veulent surtout pas rater, c'est le combat annoncé entre Rafael Nadal et Alexander Zverev sur le court central.
Avant de trouver sa place en tribune, la photo devant la statue du roi des Internationaux de France – 14 titres au compteur –, est un passage obligé. Même s'iI y a plus d'attente devant le double d'acier du champion espagnol que devant les différents courts de la porte d'Auteuil. Ils viennent évidemment d'Espagne, mais aussi du Brésil, d'Italie et de Singapour pour encourager leur champion. "Nous sommes d'immenses fans de Rafa", nous explique Rosa Lastra, qui a réuni sa nièce Camila, "venue de New York" et son amie Carolyn, "arrivée de Hong-Kong", pour cette journée à Roland-Garros.
"J'ai déjà pleuré en imaginant la fin de sa carrière"
"C'est un jour très spécial parce que ça peut être son dernier match. Mais, avec Rafa, tout peut arriver, il peut toujours gagner. Toujours. On s'est organisé des mois en avance, depuis la fin de l'année dernière. Être là pour lui, ça veut tout dire pour moi. Hier, nous étions là aussi, on a regardé les matchs, mais le seul qu'on attendait, c'était Rafa", confesse Rosa.
Les "Vamos Rafa" restent discrets à l'heure du déjeuner, comme un échauffement de voix avant le grand rendez-vous de l'après-midi. "Je veux qu'il gagne une fois de plus, espère Michael, venu d'Italie avec sa femme Tamara. On sera là pour crier, pour l'encourager et le pousser au maximum. Nous sommes là pour le remercier pour toutes ces années. C'est un modèle de respect et d'humilité pour les enfants, peut-être le meilleur dans le domaine du sport."
S'il n'était pas là à leur mariage, Rafael Nadal a uni pour la vie ce couple venu de Gênes. "Pour notre premier anniversaire, en 2014, nous sommes venus le voir jouer à Paris et il a gagné contre Djokovic. Dix ans plus tard, nous devions être là, il fait partie de notre histoire. Sur nos invitations de mariage, ma femme avait choisi la photo où elle avait inscrit sur le sable 'Vamos Rafa'. Avant de nous dire 'je t'aime', on s'envoyait des 'Vamos Rafa' quand elle vivait en Espagne, à Grenade, et moi en Roumanie." Michael et Tamara, incollables sur le parcours du champion espagnol, attendent ce moment comme aucun autre cette année, et l'appréhendent également un peu. "Je suis Rafa depuis les juniors, et aujourd'hui, j'ai déjà pleuré en pensant que c'est la fin de sa carrière...", lâche Michael, ému.
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