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Retraites : portraits croisés

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Article rédigé par franceinfo
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Le principe directeur a été confirme Tout le monde va devoir travailler plus pour toucher sa retraite. Qu'en pensent les intéressés ? Voilà ce qu'en disent deux salariés qui s'apprêtent à partir en retraite.

Patrick parcourt les ateliers de menuiserie depuis 43 ans. Au mois d'août, c'est la retraite. Ce conducteur de travaux de 60 ans a commence à travailler comme simple menuisier. Il n'a jamais compté ses heures.

Le travail est une chance pour moi, je ne vois pas le temps s'écouler. Mais la fatigue est là le matin. Je viens encore avec beaucoup de plaisir au travail. C'est tout de même dur de se lever tous les matins à 6 heures. Je vais apprécier de pouvoir me détendre le matin, me lever plus tard, profiter de la vie. Et faire tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire.

Sa future pension de 2 000 euros mensuelle est la moitié de son salaire de cadre. Cette pension pourrait augmenter car son patron lui propose de rester quelques années de plus. Mais pour Patrick, le jeu n'en vaut pas la chandelle.

S'il faut que je travaille encore quelques années pour gagner 30 ou 40 euros par mois de plus, cela ne va pas loin.

Françoise, 61 ans, ne pense jamais à la retraite. Cadre dans l'industrie, elle travaille depuis ses 23 ans. Mère de 3 enfants, elle aurait pu partir le 1er avril dernier.

Dans dix ans, cela me ferait plaisir. Je veux bien continuer, je n'ai pas de date de fin de travail.

Directrice commerciale dans l'aéronautique, elle rencontre des clients, une activité qui l'epanouit.

Mon métier me passionne, je ne suis pas fatigué. Quelqu'un qui fait un travail qui ne l'intéresse pas, il va être très vite fatigué. J'ai l'impression de jouer quand je travaille.

Vous ne vous dites pas qu'il faut laisser la place aux jeunes.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas donner la chance aux jeunes. La plupart du temps quand j'embauche, je prends quelqu'un de jeune. Je pense remplir cette fonction.

L'un va partir, l'autre va continuer. Tous deux ont un point en commun : une carrière complète sans aucune période de chômage.

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