Cet article date de plus d'onze ans.

Restauration : interrogation sur la TVA

Publié
vidéo : 48min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Une enquête a été ouverte pour les retrouver.

Après les agriculteurs, qui se sont mobilisée contre l'augmentation de la TVA, c'est au tour des restaurateurs. Ils dénoncent un matraquage fiscal et demandent au gouvernement d'ajourner la mesure. Si ce n'est pas le cas, ils affirment qu'ils licencieront ou augmenteront leurs prix.

Ce soir, détente au restaurant pour ces collègues.

Je vais prendre une flammekueche.

Seule ou en famille, elle regarde les prix.

On prend pas entrée-plat-dessert, mais entrée-plat ou plat-dessert. Et les boissons, c'est apéritif et pas de vin, ou vin mais pas apéritif.

Dans cette brasserie, les prix devraient augmenter le 1er janvier. Baisse de la fréquentation et hausse de la TVA de 7 à 10 %. Le restaurateur veut faire payer le client.

On peut pas perdre de la marge. Il faut changer le produit ou relever les tarifs.

Cet autre restaurant affiche complet. Ici, on ne changera pas les prix, ou pas dans l'immédiat.

C'est pas le moment de changer les tarifs surtout en début d'année.

A 30 km de Poitiers, un restaurant de campagne. Les trois salariés sont inquiets. En 2009, la baisse de la TVA à 5,5 % avait permis de relever les salaires et d'avoir une prime annuelle, environ 500 euros.

On redoute la suppression de prime, ou d'augmentation de salaire. Si on augmente les charges de quelqu'un, ça va pas dans la poche de quelqu'un d'autre.

Pour les professionnels, la baisse de la TVA aurait permis de sauver 60.000 emplois en France. Des emplois difficiles à pérenniser sans changer les prix.

C'est possible de ne pas répercuter la TVA.

Oui, mais au détriment des salariés. Il faudra se séparer d'un salarié.

2,6 milliards d'euros par an, c'est ce qu'a coûté à l'Etat la baisse de la TVA dans la restauration. Le bilan est mitigé : 20.000 postes créés au lieu des 40.000 espérés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.