Boogie-Woogie dans le Cantal
"Tout a commencé il y a 19 ans par une simple soirée, une idée de concert dans la salle polyvalente de Laroquebrou avec Jean-Paul Amouroux et Jean-Pierre Bertrand au piano. Avec cent chaises installées, finalement il y a eu 500 spectateurs donc l’année suivante on s’est dit pourquoi ne pas organiser un festival sur plusieurs jours !"
Et depuis son succès va grandissant ! Comme le précise Simon Méry, vice-président de cette 18ème édition du festival international de Boogie-Woogie , Laroquebrou, petite commune rurale de 800 habitants s’apprête à accueillir dès jeudi près de 10.000 festivaliers .
Le boogie-woogie est né aux États-Unis dans les années 20, au départ c’était une façon de jouer du blues au piano.
"Cela reste une musique universelle. Le festival laisse une très grande place aux danseurs avec 100 m² de parquet installés dans la place de concert. C’est vraiment énormément d’énergie et quelque chose de très communicatif." Alors qu’on se le dise ! "Non, ce n’est pas une musique désuète, c’est vraiment une musique qui donne envie de taper du pied, qui donne envie de danser." Le Boogie, une danse de couple dynamique proche du rock’n’roll roll. Démonstration tous les soirs sur scène avec les shows acrobatiques de champions du monde de la discipline. Les festivaliers vont aussi enflammer le parquet tout en assistant au concert du pianiste américain Papadon Washington, l’un des papes du boogie.
Pour la tenue , c’est années folles et look vintage . "Casquettes en feutre et costumes près du corps pour les hommes, plumes dans les cheveux et robes avec du mouvement pour les femmes." Sur place un marché vintage et des coiffeurs, le doigt souple sur la laque, il faut que ça tienne, car ici c’est boogie-woogie around the clock.
"Pour les plus courageux ça va être des nuits pleines ! On va pouvoir s’amuser jusqu’à 8 heures du matin, sans problème!"
Laroquebrou, une petite cité médiévale qui a reçu l’an dernier le label "petite cité de caractère". Cette ville-étape du chemin de Compostelle possède tout un bâti médiéval édifié autour de son château classé aux bâtiments de France . "Le village se découvre le long de sa rue principale, la rue Damont, ensuite on continue vers le château par la rue Nègrerieu, où l’on remonte toute l’histoire médiévale de Laroquebrou, des hospices, jusqu’à la vierge et au château. La vierge qui est une reproduction de la vierge de Lyon."
Au fait, comment appelle-t-on les habitants de Laroquebrou ? "Les Roquais du même nom que le pâté produit dans le village qui possède trois boucheries !" Parmi les autres spécialités, le chou farci et le pounti à base de farce et de pruneau. "Avec ça on peut boire un vin du Cantal ou du birlou, c’est une liqueur à base de pommes et de châtaignes."
Pour récupérer après vos nuits blanches et avant d’aller randonner dans les monts du Cantal, le bon plan c’est d’aller faire la sieste à 5 km de Laroquebrou au bord du lac de Saint-Étienne de Cantalès , où vous pouvez aussi camper. C’est le plus grand lac artificiel d’Auvergne.
Le festival international de boogie-woogie se tient du 11 au 14 août.
"Et on s’amuse, le mot d’ordre du festival c’est vraiment s’amuser !" conclut Simon Méry.
**EN PRATIQUE
[Le site du festival international de boogie-woogie
Site de la commune de Laroquebrou](http://www.laroquebrou.fr)**
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