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Quand Paris fait son cinéma

Nous avons suivi une « ciné-balade » dans la capitale. Quartiers célèbres, bâtisses oubliées… cette plongée dans l’histoire du cinéma zoome sur les films emblématiques tournés dans la ville lumière. Méliès, Gaumont, Linder... ce parcours évoque aussi les figures mythiques du 7ème Art.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (©)

Ce jour-là, le ciel est en gris
et blanc. Et donne la réplique à un vent glaçant.
Un temps à aller au cinéma ! Le scénario semble
écrit sauf qu’aujourd’hui le film se joue dans les rues de Paris. Avec
Juliette Dubois dans le premier rôle.

Coiffée d’un béret noir, la
jeune guide emmène un groupe d’étudiants américains. Et l’action commence
14 Boulevard des Capucinesème
arrondissement de la capitale.
9****

"Le parcours que vous allez effectuer
s’appelle le Parcours Lumière, nous allons évoquer l'enfance du cinéma et notamment ses trente premières années".

Gros plan d'abord sur la naissance officielle du cinéma, un
certain
28 décembre 1895. C’est le jour
de la première projection publique et payante organisée par les Frères
Lumière à Paris
.

Munie d’une tablette numérique, Juliette nous
montre le tout premier film comique du
cinéma réalisé par Louis Lumière, ce court-métrage de 49 secondes s’est d’abord
appelé Le jardinier puis L'arroseur arrosé"

Et là, en tournant à gauche on débouche sur la place du théâtre
Edouard VII qui fut à l'origine un cinéma. Puis direction la Place de l’Opéra. On peut dire qu’elle a fait
un drôle d’effet à un célèbre magicien de l’image, le réalisateur français
Georges Méliès. Flash-back en 1896. En tournant sur la célèbre place, Méliès invente le premier effet spécial qu'il appelle "le truc à arrêt"

C haque année, Paris accueille en moyenne 900 tournages de film. Et on vadrouille avec Chelsea, cette étudiante américaine connait le chef d’œuvre de Gérard
Oury. "De Funès il est très comique !" rit-elle. Mais bizarre bizarre quand on évoque le film The Artist avec Jean
Dujardin, Chelsea nous regarde soudain avec les yeux ronds… "Heu..."
Et quand on interroge Mérédith, une autre étudiante… "C’est lequel ce
film , non je ne l'ai pas vu!"
Et pas plus de succès auprès de leur camarade prénommée Mouy qui répond par une pirouette. "Ah moi j’aime beaucoup le cinema américain!" Mouy en revanche a vu Intouchables. "C'était très ''émotionnel" .
Côté acteurs français, Carolina, elle, a une petite préférence… "Depardieu, the old guy..."

Jeune homme Gérard Depardieu a peut-être fréquenté le Cinéac du 5
Boulevard des Italiens ? Ouverte en 1911, cette salle de cinéma
remplacée aujourd’hui par un magasin de jeux vidéo fut fermée il y a vingt ans. "Avant l'apparition de la télévision, on allait y voir les informations" , précise la gui
de.

Et puis 24 Boulevard Poissonnière, pause devant le cinéma Max Linder
Panorama. Max Linder maître du burlesque inspira à Charly Chaplin son
personnage de Charlot. Charlot un surnom donné par un célèbre producteur
français des années 20, Jacques Haïk, premier propriétaire du Grand Rex construit
en 1932."A l'époque il y avait un chenil et une nursery ce qui permettait de profiter pleinement de sa séance de cinéma".

Alors parfois oui, on rêve de rembobiner le temps...

Après deux heures de balade clap de fin. Générique complet sur ciné-balade.com

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