Vous en parlerez aujourd'hui. #Noustoutes ou "gilets jaunes" : à Paris samedi, ce sera marche ou bloque
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager, à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourdhui, la marche contre les violences faites aux femmes et le mouvement des "gilets jaunes" qui se donnent rendez-vous samedi à Paris.
À Paris, samedi, au niveau des manifestations ce sera Black Saturday. Deux pour le prix d’une, un concours de circonstances, qui fait pousser un bouton blanc surréaliste sur le front de la colère. Depuis de nombreuses semaines, le 24 novembre est cerclé de rouge par les associations féministes. C’est la date choisie pour défiler contre les violences sexistes et sexuelles à Paris et partout en France. Les appels se multiplient pour marcher, le dernier en date c’était lundi avec 250 personnalités du monde du spectacle. Toutes répondent au même signal, #Noustoutes. Tout ça se met en place, toutes et tous à la Madeleine samedi.
Concurrence de défilés
Mais depuis, la France s’est un peu enjaunie, la DDE a déstocké son stock de gilets et voilà ce qu’on peut lire et entendre sur Facebook : "Vous devez tous, à pied, à cheval et en voiture, parcourir la totalité des rues de Paris. Répartissez-vous dans toute la ville. Le 24 novembre, c'est Paris bloqué. Le 24 novembre, c'est Paris ville morte." L’une des figures des "gilets jaunes", Franck Bulher, appelle comme d’autres à bloquer la capitale samedi et à marcher près de l’Élysée. Une mobilisation très relayée, certains appellent à bloquer le palais présidentiel, d’autres à faire de Paris une ville morte et certains pensent même à une manif parisienne le 25 (mais eux avaient mal regardé le calendrier).
Apprenant cela, nombre de féministes demandent aux "gilets jaunes" de décaler leur manif, comme la sénatrice socialiste Laurence Rossignol. Eux restent inflexibles, les féministes ne comprennent pas : un dialogue de sourds qui a déjà ses conséquences puisque la manif parisienne #Noustoutes ne démarrera pas à Madeleine mais à Opéra, la place de la Madeleine étant jugée trop proche de la Concorde, là où pourraient se réunir les "gilets jaunes".
Des organisations modifiées
Sur Twitter, on apprend qu’en région, certains rassemblements #Noustoutes seront annulés. D’autres, comme cet élu Insoumis, ont prévu de participer aux deux manifestations. On découvre alors que les Insoumis ont leur courant centriste... À un moment, des "gilets jaunes" ont cru que le rassemblement contre les violences faites aux femmes était mis en avant par les médias pour éviter de parler des blocages.
Pour l’instant, le rassemblement parisien des "gilets jaunes" n’est pas autorisé, il n’y a pas eu de demande officielle en préfecture, contrairement à la manif #Noustoutes, qui, elle, n’a pas reçu d’offre de porte-parole de la part de Cyril Hanouna... ce qui la rend encore plus crédible.
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