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Vous en parlerez aujourd'hui. "Le drame de Bellinghausen" ou l'explication du meurtre survenu sur une base russe dans l'Antarctique

Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, un meurtre sur une base russe de l'Antarctique.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Base russe de Bellinghausen sur l'île du Roi-George. (K. WOTHE / BLICKWINKEL)

Le drame de Bellinghausen, voilà le titre que l’on pourrait donner à cette histoire tant elle va occuper les fans de fait divers dans les prochaines années. Début octobre dans la station scientifique russe Bellinghausen, il n'y pas grand-chose à faire. Situé en Antarctique, plus précisément au sud-ouest de l’île du Roi-George, c’est bientôt l’été. On est content, car on enlève une paire de gant. On en porte plus que dix. C’est la fête ! Et puis, on boit plus que de raison avec des débats enflammés sur les carottes de glaces ou l’opinion politique des manchots empereurs. Et là, d’un coup, le ton monte et l’un des deux scientifiques présent poignarde l’autre.

Fait très rare dans cette partie du monde. Certains parlent même de la première tentative de meurtre sous des latitudes aussi extrêmes. Un environnement riant, six mois de mission à l’isolement total et une sortie récréative, aller gratter le guano des albatros sur le toit de la station par moins 40. On se demande bien ce qui peut provoquer une telle tension. En fait, il y a plusieurs hypothèses. Selon un média américain Motherboard, les deux scientifiques ont trop bu et l’un aurait demandé à l’autre de danser sur la table de la cantine, ce qu’il n’a pas supporté. Selon le journal britannique The Independant, les deux hommes en seraient venus aux mains car l’un aurait révélé la fin du livre que l’autre était en train de lire. Paf ! On poignarde, à peu s’entendre. Et selon l’agence russe Interfax, une simple bagarre due à l’isolement.

Ségolène Royal sort ses mémoires aujourd'hui. Coïncidence ?

Et encore plus étrange, aujourd’hui Ségolène Royal sort ses mémoires, elle, l’ambassadrice des pôles arctiques et antarctiques. Elle publie ce livre le même jour que cette affaire au pôle Sud. Hasard ou coïncidence ? Croyez moi, ça va enquêter sévère à la cellule investigation. Cette affaire pose aussi une question juridique : comment juger cette tentative d’homicide ?

Si la victime a été rapatriée dans un hôpital Chilien et est sorti d’affaire, le scientifique qui aurait porté les coups a été mis à l’isolement dans une église orthodoxe, perdu sur la glace avant d’être rapatrié en Russie où il a été jugé et reconnu coupable. Selon un traité de 1959, si vous commettez un crime en antarctique, vous êtes soumis aux lois en vigueur dans votre pays d’origine. L’isolement est souvent à l’origine de drame, dans les années 60 dans une station polaire russe, un scientifique russe aurait tué son adversaire aux échecs à coup de hache, la science avance, bon Halloween à tous !

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