Vous en parlerez aujourd'hui. Amazon teste un gilet connecté pour éviter les accidents entre robots et employés
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, Amazon teste un gilet reconnaissable par les robots.
Face à la recrudescence d'accidents dans ses entrepôts, Amazon teste sur ses employés un gilet connecté permettant aux robots de reconnaître un humain. C'est désormais à l'employé de chair et d'os de s'adapter à la machine.
Vous ne vous êtes jamais inquiété des problèmes de cohabitation avec vos collègues robots sur votre lieu de travail ? Hors imprimante, bien sûr, qui est une créature du démon. En tout cas à Amazon, on s’inquiète beaucoup de ces relations entre humain et robots. En 2018, le mastodonte de la vente en ligne utilisait 100 000 robots dans ses entrepôts du monde entier pour 500 000 employés humains. Les robots font le tri des objets ou transportent des contenus jusqu’aux employés. Et parfois ça ne se passe pas bien, comme en décembre dernier où dans un entrepôt américain, 24 employés ont été hospitalisés après qu’un robot eût foncé dans une boîte contenant une substance irritante, un répulsif anti-ours (le cadeau idéal à Noël, c’est l’hiver, les bêtes ont faim, elles viennent souvent en centre-ville se nourrir, donc mieux vaut être prudent).
Pour éviter ce genre d’incident, Amazon robotics a crée un gilet baptisé "Robotic Tech Vest", une petite veste bourrée de capteurs qui permet aux robots de détecter une présence humaine et de ne pas lui foncer dessus. Pour l’instant c’est un test. En gros, ce n’est plus aux robots à s’adapter à l’humain, c’est à l’humain de s’adapter aux robots. D’après le site américain TechCrunch qui a interviewé l’un des responsables du projet, c’est "un grand succès puisque nous avons eu plus d’un million d’activations". Donc, si on comprend bien, c’est un grand succès parce que plus d’un million de fois, des robots ont évité des employés. Vous imaginez si ce million de fois visait une même personne ?
Sept morts chez Amazon depuis 2013
En 2018, l’Institut national pour la sécurité et la santé au travail a classé Amazon parmi les entreprises les plus dangereuses des Etats-Unis, puisque sept employés manutentionnaires sont décédés dans les entrepôts depuis 2013. À cela la firme de Jeff Bezos répond par d’avantage d’automatisation, où l’humain sera accessoire. Vous savez, l’humain, le truc au milieu qu’on est obligé de signaler pour éviter une collision. Pour Amazon, humain et nid de poule même combat. Selon le forum économique mondial, 47% des taches du quotidien pourraient être assurés par des robots d’ici 20 ans, on connaîtra ce moment où quand on demandera à un enfant : "Qu’est ce que tu veux faire plus tard ?", "Moi je veux être algorithme", là on passera un cap. La place des robots dans nos sociétés ? Voilà une vraie discussion pour le débat national, en plus c’est un ordinateur qui trie à la fin. On peut avoir confiance.
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