Bruno Sturlese représentait le parquet lors du procès dePascal Simbikangwa, premier procès tenu en France sur le génocide rwandais il ya quelques semaines. L'avocat explique que la justice française pouvait jugerun génocidaire rwandais car "le génocidaire a été arrêté en France (àMayotte). Il faut rappeler que l'ONU avait créé une juridiction internationalespéciale, le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Considérant que cettejuridiction internationale pouvait être très vite surchargée, l'ONU a décidéque les justices nationales pouvaient juger les génocidaires rwandais . ""Participer à cet effort international de lutte contrel'impunité" (Bruno Sturlese)"Il faut participer à cet effort international de luttecontre l'impunité , explique Bruno Sturlese. *Il faut que les génocidairessachent qu'où ils soient, ils encourent les foudres de la justice humaine* . Ilest donc hors de question que la France reste un sanctuaire pour lesgénocidaires, à partir du moment où on a refusé d'extrader au Rwanda ceRwandais qui était accusé de crimes contre l'humanité ", parlant de PascalSimbikangwa, ancien chef des renseignements rwandais, condamné à 25 ans de prison.**Aurelia Devos indique quant à elle qu'il s'agit du "premierprocès depuis la création du pôle 'Crimescontre l'humanité'. C'est un procès historique car il a une importance dans le contexterwandais, qui est peu expliqué ou peu connu par nos concitoyens. Ce procès a eule mérite de pouvoir publiquement exposer ce contexte et tirer des conclusions précisessur ce qui s'est passé au Rwanda ."