Le plasticien Sarkis réinvente la chapelle du château d'Angers
Le château d'Angers, c'est un peu le château fort de notre enfance transposé dans la vie réelle. Cette impressionnante forteresse de schiste et de calcaire a été construite au XIIIe siècle au cœur de la ville et transformée en résidence
seigneuriale au XVe siècle. On est frappé par l'aspect défensif de ce monument bâti sur l'un des points les plus hauts de la ville. Le mur d'enceinte long d'un kilomètre compte dix-sept tours et deux portes. Depuis le chemin de ronde, on domine la Maine qui passe au pied du château mais on a également une vue imprenable sur la partie médiévale de la ville.
L'entrée dans la cour intérieure offre une toute autre vision sur le monument. Le mur d'enceinte cède la place à d'élégants bâtiments et à des jardins, faisant oublier le caractère défensif du château. La célèbre tapisserie de l'Apocalypse
est exposée dans un bâtiment construit dans la cour seigneuriale, l'ancienne cour privée du seigneur. On reste sans voix devant cette
œuvre monumentale qui mesurait 140
m de long à sa création au XIVe siècle. Aujourd'hui, 100
m sont exposés, certaines parties ayant disparu. Commandée par le duc Louis
1er d'Anjou, cette tapisserie, composée de six pièces est une
illustration du Nouveau Testament.
A quelques pas de ce chef d'oeuvre unique au monde, le plasticien Sarkis a investi d'autres espaces du château. Depuis 1993, "Les 4 chandeliers d'Angers", quatre grands lustres en fer forgé dont Sarkis vient de repenser l'éclairage, sont installés dans les salles voutées de la porte des
Champs, une des deux portes du château. Il
vient également de créer "Passages croisés en or", un échafaudage de
4,50 m de hauteur, doré à la feuille et qui donne une nouvelle vie à la chapelle
du château.
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