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Une journée mondiale du coronavirus : les fêtes nationales bouleversées par le Covid-19

Tous les jours cet été, franceinfo et la Rédaction internationale de Radio France vous font découvrir une journée mondiale. Une cause, un animal, une pratique à travers le monde... Mardi, la façon dont l'épidémie de coronavirus perturbe la fête nationale française, entre autres.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les membres de l'École des mousses de la Marine nationale portent des masques de protections lors du défilé du 14 juillet. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Aujourd’hui, 14 juillet, pas de journée mondiale inscrite au calendrier. Mais une fête nationale, en France, et un discours du chef de l’État largement consacré à la pandémie de coronavirus. Partout dans le monde, les fêtes nationales sont cette année bousculées par la pandémie.

Au Royaume-Uni, c’est l’anniversaire officiel du souverain en avril qui fait office de fête nationale. Or cette année, pour la première fois en 68 ans de règne, Elizabeth II n’a rien offert aux Anglais : ni parade militaire, ni chevaux, ni orchestre. 

Au plus fort de la pandémie, les festivités sont jugées "inappropriées". La reine les remplace par un message télévisé exceptionnel, le quatrième seulement depuis son accession au trône : "Ensemble, nous faisons face à cette maladie. Et je veux vous dire que si nous restons unis, si nous faisons preuve de résilience, nous surmonterons cette difficulté. Nous avons relevé des défis dans le passé. Il nous reste beaucoup à subir, mais les beaux jours vont revenir. Nous retrouverons nos amis, nous retrouverons notre famille. Nous nous reverrons."

Fait inédit, le 8 mai, pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, la reine revient à la télévision dire aux Britanniques qu’ils ne doivent "pas perdre espoir". Jamais la tradition royale n’a à ce point été bousculée.

Appel à la solidarité de la Nation face au virus

Depuis le début de l’année, pas une seule fête nationale n’échappe au sujet du coronavirus. Des États-Unis à Madagascar en passant par la Suède ou l’Argentine, sur tous les continents, les dirigeants parlent de défi à relever et de solidarité. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s'est lui aussi exprimé à l’occasion de la fête du 1er juillet : "Voilà ce que c’est, être Canadien : on se serre les coudes entre voisins".

En Afrique, où l’on célèbre cette année les soixante ans de la décolonisation, les festivités ont lieu en mode mineur. Dans la foulée des manifestations liées à la mort de George Floyd aux États-Unis, les discours sur l’indépendance évoquent les exactions des anciennes puissances coloniales. Ils se doublent surtout d’interventions tout aussi solennelles consacrées uniquement au coronavirus.

Des fêtes de l’indépendance plombées par le coronavirus

Le 29 juin, le président sénégalais Macky Sall a adressé un message à la Nation. Le pays est alors en état d'urgence.

Beaucoup moins touchés par la pandémie que les Américains ou les Européens, les États africains craignent surtout de subir les conséquences économiques de cette crise sanitaire. Ici ou ailleurs, difficile cette année de trouver des notes d’optimisme dans les discours célébrant l’unité de la Nation.

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