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Le fonds de secours européen et le pacte de stabilité allemand vont-ils être ratifiés?

En Allemagne, la Cour de Karlsruhe, la Cour Constitutionnelle allemande, rendra sa décision demain sur la ratification du nouveau fonds de sauvetage de la zone euro : le MES (mécanisme européen de stabilité). A Hong-Kong, le sentiment antichinois n'en finit pas de grandir. En Israël, l'indépendance d'un Etat palestinien toujours sur le tapis sur fonds de crise.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

En Allemagne, les huit juges de la Cour doivent donner leur
feu vert au nouveau mécanisme de soutien européen permettant à la zone euro de
surmonter la crise de la dette. L'Allemagne doit contribuer pour 27% à ce fonds
doté de 500 milliards d'euros. La décision des juges est donc capitale pour la
zone euro.

Lise Jolly, correspondante à Berlin, explique que la Cour
Constitutionnelle est la dernière instance qui décide de la conformité d'une
loi. La Cour de Karlsruhe et ses 16 juges en rouge, peut être saisie par
n'importe quel citoyen qui estime ses droits constitutionnels bafoués. Les
juges sont indépendants, nommés par une partie des députés et des membres du
Bundesrat, le conseil des länder. Dans cette affaire, huit d'entre eux devront
dire si en s'engageant dans le Mécanisme européen de solidarité et dans le
pacte budgétaire, le gouvernement va trop loin. Si cet abandon de souveraineté
engage trop le budget du pays et par voix de conséquences peut peser sur les
impôts des contribuables sans qu'ils n'aient plus voix au chapitre, il
bafouerait ainsi les principes démocratiques de la Constitution.

Deux issues sont possibles: la Cour juge cet engagement inconstitutionnel, ou, le plus probable, elle demande que le Parlement soit davantage
impliqué, ce qui veut dire que pour toute nouvelle aide provenant de ce futur
mécanisme européen de solidarité, le vote du Parlement serait requis.

Sans l'Allemagne ce mécanisme ne rime à rien, car le pays
apporte un tiers des garanties de ce fonds de secours, un tiers de 500
milliards du MES contre un cinquième seulement côté français.

Les habitants de Hong-Kong en lutte contre l'hégémonie chinoise

A Hong-Kong, le sentiment antichinois n'en finit pas de
grandir. Le week-end dernier, Delphine Sureau, envoyée spéciale à Shanghai se
trouvait parmi des dizaines de milliers de manifestants qui ont obtenu le
retrait d'un cours de patriotisme à l'école, qui faisait l'éloge du parti
communiste. Le gouvernement de Hong-Kong a cédé quelques heures avant la tenue
d'élections législatives stratégiques.

Les hongkongais sont censés conserver leurs libertés
jusqu'en 2047 mais cet accord est souvent remis en question. Par exemple, le
programme d'Education nationale qui fait comprendre aux petits hongkongais qu'ils sont des petits chinois, leurs parents ont vu rouge. Pendant plus d'une
semaine, le parvis du siège du gouvernement hongkongais a été occupé jour et
nuit, par des milliers de manifestants, parents, jeunes, vêtus de noir. Ils ont
peur du lavage de cerveau. Le programme a été retiré de justesse.  

L'actuel gouverneur Leung Chun-Ying a été choisi par un
petit comité principalement composé de personnalités fidèles à Pékin. Les
tensions sont exacerbées car il ne cache pas son attachement au parti
communiste. Delphine Sureau a rencontré une retraitée hongkongaise qui fait part de ses inquiétudes, au niveau politique le modèle du suffrage universel n'est
toujours pas en place. L'échéancier prévu pour des élections démocratiques est
ralenti par la Chine.

La reprise en main chinoise se fait aussi sentir dans les
médias, cet été une étude montre que 87% d'entre eux estiment que la liberté de
la presse se détériore à Hongkong. Pressions politiques. Fermeture de la radio
contestataire, Albert Cheng l'animateur-fondateur a été lâché par ses
actionnaires. Le statut spécial de Hong-Kong pendant 50 ans incite à penser que
le gouvernement chinois perd patience, parce que les Hongkongais sont des
agitateurs.

Israël : de nouvelles manifestations, des solutions à trouver d'urgence

Depuis la création de l'Etat d'Israël, l'indépendance d'un
Etat palestinien est à l'ordre du jour de la communauté internationale mais
sans résultat depuis plus de 60 ans. Alors que certains envisagent le scénario
d'un seul Etat pour deux peuples, l'économiste Jacques Bendelac, spécialiste d'Israël
et des relations israélo-palestiniennes démontre avec force, l'urgence et
l'intérêt de la coexistence de deux Etats séparés d'autant plus que la
contestation monte dans les territoires en proie au marasme économique.

 


 


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