La mondialisation fait peur et elle attire en même temps.Mais avons-nous la pensée qui nous permet de faire face à l'incertitude denotre temps ?Le parti pris de Roger Martelli est de dire qu'il faut, toutà la fois, ne pas craindre de se projeter dans l'avenir et renoncer aux penséestrop binaires. Fédéralisme et souverainisme, mondialisation etdémondialisation. Il ne sert à rien, selon lui, de penser en blocs statiques,quand tout est contradiction. L'interdépendance du développement humain se jouedésormais à des échelles ouvertement supranationales. Mais la politisationcontinue de se nouer dans le cadre plus ancien des nations.Pour Roger Martelli, la mondialisation repose surl'exaltation de la concurrence et sur l'apologie de la gouvernance. "Poursuivre cette mondialisation-là est impensable ", mais à quoibon "démondialiser" si les logiques sous-jacentes restent les mêmes ?Roger Martelli propose pour sa part de penser autrement la "mondialité"du destin des hommes.