Depuis des années, chômage et désindustrialisationpersistent sur fond de dette et de déficit de notre balance commerciale. Cesgraves difficultés, conjuguées à un inquiétant divorce entre les citoyens etles entreprises, donnent l'impression que la France a manqué son insertion dansla mondialisation et n'a plus son destin entre ses mains. Pour Jean-Louis Beffa,il n'en est rien, mais elle doit se hâter de prendre la bonne direction.Elle doit au plus vite abandonner le système "libéral-financier" qu'elle a adopté dans les années 80. "Lamondialisation financière va échouer ", affirme Jean-Louis Beffa. Il faut,pense-t-il, adopter le modèlecommercial-industriel qu'incarnent l'Allemagne, le Japon ou la Chine. Une tellemutation ne fera pas fuir les fonds de pensions car de toute façon "laFrance n'est pas aimée par les investisseurs étrangers. "Il est urgent selon Jean-Louis Beffa de mettre en place lesconditions qui permettront aux entreprises de développer des stratégies decroissance."J'attends beaucoup de la présence des syndicats dansles Conseils d'Administration des grandes entreprises, " déclare-t-ilavant d'appeler à un gouvernement d'union entre la gauche de la droite et ladroite de la gauche pour conduire à bien les réformes nécessaires.