Daniel Picouly s'interroge sur les réels bienfaits de la mixité
L'École de Jules Ferry "libre, gratuite, obligatoire
et pour tous " a été aussi jusque dans les années 1970 (mixité
généralisée seulement en 1975), une machine à faire la distinction entre les
sexes. C'est ce que montre Daniel Picouly dans cet album illustré par les
affiches scolaires destinées aux classes de fin d'études, de transition,
d'enseignement ménager ou de technologie, témoignent que l'école n'a pas été
pionnière en matière d'égalité sexuelle ; on peut même dire à regarder
certaines de ces planches que l'on affichait sur les murs de la classe,
qu'elles font preuve par moment d'un sexisme ordinaire qui contribuait à enfermer
les garçons et les filles dans un rôle prédéterminé et diffusaient
imperturbablement une image dévaluée de la femme.
En même temps, comme l'explique Daniel Picouly cet
enseignement a formé celles qui vont devenir féministe. Il portait donc en lui
le ferment de la modernité qui allait l'abattre.
Quarante ans après, Daniel Picouly qui a vécu en classe de
seconde la révolution de la mixité se penche avec nostalgie et humour sur cette
période. Compte tenu de la différence de maturité des filles et des garçons à
l'adolescence, il s'interroge sur les réels bienfaits de la mixité.
Les livres de Daniel Picouly chez Hoëbeke :
Nos Géographies de France, Nos Histoires de France et L'école des filles,
l'école des garçons .
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.