La Finlande reste le pays du bonheur, avec ou sans Covid-19
Selon un rapport publié sous l’égide de l’ONU, ce pays scandinave est le pays le plus heureux du monde, pandémie ou pas.
En finnois, "heureux" se dit "onnellinen", ou "iloinen". Les Finlandais sont donc les plus "onellinen" du monde. Et ça fait 4 ans que ça dure. C'est le résultat de cette enquête annuelle créée il y a 10 ans, The World Happiness Report, l’indice mondial du bonheur. Ce classement est un mélange entre la perception que les populations ont de leur situation ("Suis-je heureux ?") et des indicateurs objectifs (produit intérieur brut, niveau de corruption, respect des libertés individuelles).
La Finlande, 5 millions et demi d’habitants à l’extrême nord de l’Europe, coche un peu toutes les cases : niveau de vie élevé, libertés publiques garanties, forte solidarité, services publics efficaces, accès à la nature. Et une épidémie de Covid-19 maîtrisée : seulement 800 morts depuis un an. C’est le meilleur bilan en Europe avec l’Islande et la Norvège. D’ailleurs, l’Europe du Nord, comme les années précédentes, est la grande gagnante de ce classement : le Danemark, l’Islande, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, tous sont dans les 10 premiers. Seule la Suisse parvient à se glisser au milieu, à la troisième place mondiale.
La France au 21e rang mondial
La France ne s'en sort pas si mal. Elle se classe au 21e rang mondial, c’est deux places de mieux que l’an dernier. Tus les pays d’Europe occidentale se situent dans les mêmes niveaux, entre la 10e et la 30e place : devant la France, l’Autriche, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique (20e, juste devant nous). Derrière nous : l’Espagne, l’Italie. Parmi les 20 premiers, il y a un pays du Proche-Orient, Israël, 12e, deux pays d’Océanie, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, 9e et 11e.
Plus surprenant, un pays d’Amérique Centrale, le petit Costa Rica. Le Costa Rica, moins riche évidemment que ces puissances occidentales, possède une vraie qualité de vie et un niveau éducatif élevé. En fin de classement, pas de surprise : l’Afghanistan et plusieurs pays d’Afrique, comme le Zimbabwe, le Botswana, le Malawi. Le classement ne recense que 150 pays. Certains sont absents, faute d’indicateurs suffisants ou fiables. Par exemple la Syrie, en guerre depuis dix ans, et qui serait sans doute tout en bas de l’échelle.
La pandémie sans impact sur le bonheur
Évidemment, il est logique de penser que la pandémie de Covid-19 a fait reculer cette perception du bonheur. Il y a des variations évidemment selon les pays, selon que le virus a fait plus ou moins de ravages. Mais globalement, et c'est assez étonnant, l’impact du virus est faible. Dans leur auto-évaluation du bonheur, du bien-être, les populations ne disent pas que ça va moins bien. Pour l’un des auteurs de l’enquête, l’explication et la suivante : le sentiment dominant, c'est que l’épidémie est une menace extérieure, qui s’en prend à tout le monde. Et ça nous contraint à nous rapprocher les uns des autres, à faire front ensemble, à développer les réseaux de solidarité. Or, la confiance mutuelle est un paramètre central dans cette évaluation, que l’on peut avoir de son propre bonheur. C'est là où on retombe sur la Finlande : cet indicateur de la confiance mutuelle y est élevé.
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