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La Chine dévoile sa future station spatiale

Lors du grand salon de Zhuhai, la Chine vient de créer l'événement dans le monde aéronautique : elle a dévoilé sa future station spatiale qui d'ici six ans sera sans doute la seule en fonctionnement au-dessus de nos têtes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La Chine a dévoilé une partie de sa station spatiale à Zhuhai, le 6 novembre 2018.  (WANG ZHAO/AFP)

Le bébé s’appelle Tiangong 3, autrement dit "Palais céleste numéro 3" ! C’est la future station spatiale chinoise. Sa maquette vient d’être dévoilée au grand public lors du salon aéronautique de Zhuhai, dans le Sud de la Chine près de Macao. Un salon gigantesque puisque jusqu’à dimanche 11 novembre, 800 exposants venant de 40 pays différents vont voir défiler des centaines de milliers de visiteurs. Les trois modules qui composeront Tiangong sont donc visibles pour la première fois depuis mardi, et c’est l’attraction numéro un du salon. On le voit bien sur les images : il s’agit donc de trois tubes cylindriques blancs, 17 mètres de long pour le principal surnommé Galaxie qui sera le lieu essentiel de vie et de travail pour les spationautes. Cinq ports d’attache, plusieurs panneaux solaires, et un poids total de 60 tonnes. Tiangong 3 devrait être opérationnelle en 2022. Pourquoi la date est-elle importante ? Parce que l’actuelle Station spatiale internationale arrêtera ses activités en 2024. Autrement dit, dans six ans, il ne devrait plus y avoir dans l’espace qu’une seule station spatiale, la chinoise.

Une volonté de coopération internationale

Ca ne veut pas dire que seuls les Chinois pourront s’y rendre. Pékin affirme que la station sera ouverte à tous les pays qui souhaitent y envoyer des spationautes pour des expériences scientifiques. Près de 40 projets internationaux ont été transmis aux Chinois. Et les Européens envoient déjà des astronautes se former en Chine dans cette optique. Pékin semble désireux de coopérer sur ces sujets. La preuve : le lancement, la semaine dernière, d’un satellite construit en collaboration avec la France. Il s'agir d'un satellite d’observation des océans destiné à analyser les changements climatiques. Il a été mis en orbite avec succès, par une fusée chinoise Longue Marche, avec deux radars à son bord : l’un français mesure les vagues de l’océan, le second, chinois, analyse la force des vents. Et ce type de coopération internationale est une première pour la Chine.  

Des Chinois sur la lune

Mais ça veut bien dire quand même que les Chinois sont en train de s’imposer dans le domaine spatial ! Ces quinze dernières années, ils ont considérablement développé leur programme. Ils effectuent désormais autant de lancements que les Américains, avec quatre pas de tir répartis dans le pays. Et leur industrie spatiale emploie au moins 150 000 personnes. Satellites de télécommunication ou de météo, satellites militaires, tout y passe. Et la Chine a de grands projets : elle ambitionne de relancer les programmes d’exploration lunaire, en envoyant des hommes sur la Lune et de déployer un robot sur Mars. Les moyens financiers déployés sont donc considérables, et difficiles à chiffrer compte tenu de l’opacité du pouvoir chinois. Mais on peut penser que d’ici moins de 10 ans, la Chine sera devenue le leader mondial en matière d’exploration spatiale.    

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