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Défilé du 14-Juillet : pourquoi l'Inde est-elle l'invitée d'honneur ?

Face à l'influence croissante de la Chine, l'Inde, le pays le plus peuplé au monde, est très courtisé.
Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron et Narendra Modi lors du sommet du G7 au Japon, en mai 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

L'Inde, représentée par son Premier ministre Narendra Modi, sera l'invitée d'honneur du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées. "240 militaires indiens fouleront les pavés des Champs-Élysées et trois Rafale indiens survoleront l’Avenue", se félicite le ministère français de la Défense. L’Élysée qualifie cette visite d’historique. 

>> Défilé du 14 juillet : l'Inde sera l'invitée d'honneur d'Emmanuel Macron

Le pays le plus peuplé du monde, qui a détrôné la Chine recemment, est courtisé pour de nombreuses raisons. Narendra Modi est le Premier ministre d’une puissance qui a des relations avec la France de longue date : en 2023, on célèbre les 25 ans de partenariat stratégique entre les deux pays.

La France veut consolider ses liens de défense avec l'Inde

Or, l'heure est plutôt au renforcement de cette alliance avec l'Inde, puissance-clé dans la volonté de la France de renforcer sa stratégie autour de l'axe indo-pacifique. Face à l’influence mondiale croissante de la Chine, les Français et plus largement les occidentaux considèrent depuis une dizaine d’années qu’il faut renforcer leurs liens de défense avec des pays comme l’Inde.


La France, deuxième plus grand fournisseur d’armes de l’Inde après la Russie, n'est pas le seul pays à soigner ses relations avec New Dehli. Les États-Unis, qui voient eux aussi l’Inde comme un contrepoids essentiel à Pékin, ont accueilli Narendra Modi avec tous les honneurs fin juin. De son côté le Premier ministre indien, qui a des relations tendues avec la Chine, cherche aussi à peser sur la scène internationale.

L'heure n'est pas aux critiques contre la politique menée par le Premier ministre indien

Les positions de Narendra Modi sur la guerre en Ukraine, mais aussi sa gouvernance populiste aux accents de plus en plus religieux, sont critiquées. Des personnalités politiques écologistes françaises ont même publié une tribune dans le journal Libération, le 10 mai, dans laquelle ils assurent que recevoir en grande pompe le Premier ministre indien est "une faute majeure", même s'ils reconnaissent qu’il est nécessaire d’avoir de bonnes relations diplomatiques dans le contexte géopolitique actuel.

Les signataires pointent le climat de regression démocratique et d'ascension de l'extrême droite en Inde. De nombreux opposants politiques sont dans le collimateur du pouvoir indien, dont le principal opposant à Modi, Rahul Gandhi, l'héritier de la dynastie Nehru-Gandhi.

Cette figure de proue de l'opposition indienne, qui espère battre Narendra Modi aux prochaines élections en 2024, dénonce l’emprise du Premier ministre sur la société indienne. Les ONG internationales, comme Oxfam, sont aussi ciblées, tout comme les réseaux sociaux et les médias.

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