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À New York, l'élection municipale voit s'affronter deux candidats aux profils très différents

Un ancien policier noir et vegan d'un côté, un amateur de chats aux accents trumpistes de l'autre : l'élection municipale de New-York oppose deux prétendants aux histoires très singulières.

Article rédigé par franceinfo, Benjamin Illy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les candidats à l'élection municipale de New York (Etats-Unis) : le démocrate Eric Adams (à gauche) et le républicain Curtis Sliwa (à droite). (ED JONES / ANGELA WEISS / AFP)

Aux États-Unis, les habitants de New York sont appelés aux urnes mardi 2 novembre pour élire leur nouveau maire. Au total, 5,5 millions de personnes sont amenées à choisir le successeur de Bill de Blasio dans ce bastion démocrate. Deux candidats, un démocrate et un républicain, s'affrontent. Ils ont des profils très différents, parfois même surprenants.

Eric Adams : un ancien policier, vegan, originaire de Brooklyn

Le favori est donc, logiquement, le candidat démocrate. Eric Adams, 61 ans, est végan et, comme tout bon candidat américain à une élection, il a une histoire à raconter. Une partie de la sienne est qu'il est diabétique et a failli perdre la vue en 2016. Il affirme que manger sainement l'a sauvé et en a fait un livre.

Son ambition est donc de succéder à l'impopulaire Bill de Blasio et devenir ainsi le deuxième maire noir de la ville de New York, après David Dinkins entre 1990 et 1993. Dans un clip, Eric Adams raconte pourquoi il a passé une vingtaine d'années dans la police de New York et a fondé un syndicat qui se bat contre le racisme. Selon lui, tout serait parti d'une arrestation brutale quand il avait 15 ans, alors qu'il était sur le point de basculer dans la délinquance. Il a finalement choisi l'uniforme. Son but est d'après lui de "changer le système de l'intérieur"

Il devient par la suite sénateur de l'État de New York et président du quartier de Brooklyn. C'est dans le cadre de ce dernier mandat qu'il est visé par une enquête sur un possible conflit d'intérêts. Brooklyn et le Queens sont les quartiers dans lesquels il a grandi, au sein d'une famille pauvre : une mère femme de ménage, un père boucher.

C'est donc naturellement à Brooklyn, dans le Queens et le Bronx qu'il a concentré sa campagne. Eric Adams cible les classes moyennes et populaires, sans pour autant délaisser les quartiers d'affaires. Son profil rassure car le sénateur appartient à l'aile droite du parti démocrate. Même le New York Post, journal conservateur, lui accorde son soutien.

S'il est élu, Eric Adams devra continuer à panser les plaies sociales et économiques d'une ville de plus de 8 millions d'habitants meurtrie par le Covid-19, qui y a fait plus de 34 000 morts. Il devra aussi répondre aux attentes de la population en matière de sécurité car les indicateurs de criminalité sont passés dans le rouge en 2020.

Curtis Sliwa : un inconditionnel des chats, anti-système, avec un bérêt rouge

De son côté, le candidat républicain, Curtis Sliwa, est un inconditionnel des chats. Cet homme de 67 ans en possède 17 et veut mettre en place des abris "sans mise à mort" - selon son expression - pour les félins mais aussi les chiens qui errent dans les rues. 

Le reste de la campagne de Curtis Sliwa prend des accents trumpistes, avec un discours anti-système, même s'il a déjà déclaré qu'il déteste l'ancien président. La sécurité est son thème de campagne privilégié. Quand Eric Adams promet selon lui davantage de crimes, le confinement et la fermeture des écoles, le candidat républicain dit vouloir rendre New York au peuple, pas aux politiciens. 

Curtis Sliwa a construit sa notoriété à la fin des années 1970, en créant "Les anges gardiens", sorte de milice qui faisait des patrouilles bénévoles dans le métro pour empêcher les agressions quand New York était un coupe-gorge. Leur signe distinctif : un bêret rouge, que Curtis Sliwa n'a jamais lâché.

Le candidat républicain a bousculé Eric Adams lors des derniers débats télévisés mais, selon les derniers sondages, cela ne suffira pas car Eric Adams dispose de 40 points d'avance. Le taux de participation est en revanche difficile à prévoir, même s'il est souvent faible pour les scrutins locaux.

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