Cet article date de plus de sept ans.

Cannes, un festival de palmes. "Viridiana", "Oncle Boonmee"... Ces films inclassables que "Cannes a imposé sur la carte du cinéma mondial"

Pour célébrer les 70 ans du festival de Cannes, chaque jour sur franceinfo, Thierry Frémaux, le délégué général du festival, raconte ces épisodes et ces palmes qui ont marqué l’histoire de la croisette. Ce jeudi, ces réalisateurs récompensés pour leur audace créatrice : Buñuel en 1961, Antonioni en 1967 et Weerasethakul en 2010.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul au moment de recevoir sa palme d'or pour "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures", le 23 mai 2010 à Cannes. (VALERY HACHE / AFP)

Sans le festival de Cannes, certains films seraient restés dans la catégorie des inclassables. C'est le cas de Viridiana, de Luis Buñuel, palme d'or 1961 (ex-æquo avec Une aussi longue absence, d'Henri Colpi). Dans ce film, l'artiste-réalisateur, champion de la liberté, règle de nouveau ses comptes avec l'Église catholique ce qui crée un scandale dans l'Espagne de Franco.

"Le rapport entre le festival de Cannes et les mœurs serait en soi une chose dont on pourrait parler à l'infini, note Thierry Frémaux au micro de Thierry Fiorile pour franceinfo. Ces questions-là étaient importantes à l'époque et les artistes étaient là pour les questionner." Le délégué général du festival de Cannes rappelle que Buñuel "aimait se déguiser en soutane avec Ado Kyrou, un autre surréaliste, et aller draguer des filles dans les rues pour le mettre sur le compte de l'Église."

L'édition 1967 est plus calme : Blow-Up de Michelangelo Antonioni, obtient la palme d'or. "Ça lui était promis", raconte Thierry Frémaux. Depuis, le film est devenu culte. En 2010, le jury décerne l'une des palmes les plus artistiques, audacieuses et conceptuelles avec Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures d'Apichatpong Weerasethakul, un cinéaste thaïlandais proche de l'art contemporain. "Cannes l'a imposé sur la carte du cinéma mondial et dans l'histoire du cinéma", note le délégué général du festival. 

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70ème festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.