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Cannes, un festival de palmes. "La Seconde Guerre mondiale a été un des grands sujets de l'histoire du cinéma et Cannes s'en est fait l'écho"

Pour célébrer les 70 ans du festival de Cannes, Thierry Frémaux, le délégué général du festival, raconte sur franceinfo ces événements qui ont marqué la Croisette. Ce samedi, du Troisième Homme en 1949 au Pianiste en 2002 : quand le jury récompense des films marqués par le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Adrien Brody (Władysław Szpilman) dans "Le Pianiste", palme d'or à Cannes en 2002. (2002 R.P. PRODUCTIONS / HERITAGE FILMS / STUDIO BABELSBERG / RUNTEAM LTD)

Le festival de Cannes a récompensé quatre films marqués par le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. En 1949, c'est Le Troisième Homme, de Carol Reed, avec Joseph Cotten et Orson Welles, qui reçoit la palme d'or. Un thriller avec, pour décor, la ville de Vienne occupée par les forces alliées. "C'est un film d'atmosphère, un film de nuit, analyse Thierry Frémaux au micro de franceinfo. "Moins de cinq ans après la fin de la guerre, le cinéma retourne déjà sur des lieux permettant d'évoquer le conflit qui est encore dans tous les esprits", explique le délégué général du festival de Cannes.

Dans le film, il y a aussi cette musique si particulière composée et jouée par Anton Karas. "Si on prend les musiques les plus célèbres de l'histoire du cinéma, sans doute que celle du Troisième homme, jouée à la cithare par le compositeur lui-même, serait parmi les plus citées", note Thierry Frémaux.

En 1958, la palme d'or est attribuée à Quand passent les cigognes, de Mikhaïl Kalatozov. En 1961, c'est au tour d'Une aussi longue absence, d'Henri Colpi, d'être récompensé. "La Seconde Guerre mondiale, plus encore que la Première Guerre mondiale, a été un des grands sujets de l'histoire du cinéma et Cannes s'en est fait l'écho, indique le délégué général du festival de Cannes. On n'a pas idée à quel point, au début des années 60, on était seulement une quinzaine d'années après la guerre." En revanche, si en 2002, Le Pianiste obtient la palme d'or, "ce n'est pas tant par le fait que Cannes récompense un film de la Seconde Guerre mondiale, c'est surtout parce que Roman Polanski fait le film de sa vie", raconte Thierry Frémaux.

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70ème festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.

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