Cannes, un festival de palmes. Claude Lelouch, sacré en 1966, "était sur le point d'abandonner le cinéma"

Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée. Ils sont beaux, ils sont jeunes et la musique est entêtante. Nous sommes en 1966, Un Homme et une femme de Claude Lelouch reçoit la palme d'or à Cannes, à égalité avec un film italien au nom similaire, Signore e signori de Pietro Germi. Thierry Frémaux revient pour franceinfo sur ce premier succès de Lelouch, "un homme à part dans le cinéma français et à part dans le jeune cinéma". Le réalisateur n'est pas membre de la Nouvelle Vague, "mais il a un cinéma très novateur", explique le délégué général du festival de Cannes.

La projection du film Un Homme et une femme au festival de Cannes 1966 :

Cette année-là, Claude Lelouch "est sur le point d'abandonner le cinéma, il va d'échecs en échecs", raconte Thierry Frémaux. Et puis, il a l'idée de ce film en se baladant sur une plage de Deauville. C'est un énorme succès, parce que  "tout y est, résume Thierry Frémaux, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimée, les plages de Deauville, le rallye de Monte-Carlo, la musique de Pierre Barouh, la chanson de Nicole Croisille". La palme d'or 1966 est suivie de deux oscars et de quatre golden globe, la carrière française et internationale de Lelouch est lancée. Le cinéaste a toujours gardé "une passion pour le festival de Cannes", raconte son délégué général qui salue "l'amour" de Claude Lelouch "pour le cinéma"

Claude Lelouch revient sur l'origine du film Un Homme et une femme : 

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70e festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.