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Transportez-moi. La navigation électrique

À l'occasion du "Nautic" à Paris du 3 au 11 décembre, le nautisme expose ses avancées, mais qu'en est il vraiment ?

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Energy Observer (Energy Observer)

L'actualité des transports, c’est le salon nautique qui se déroule à la porte de Versailles à Paris jusqu’à demain soir. Nous avons constaté que l’énergie électrique, même si elle n’a pas l’ampleur constatée sur la voiture, trouvait peu à peu sa place. L’industrie automobile parce qu’elle achète des batteries en nombre, investit lourdement dans les nouvelles technologies et fait baisser les coûts. Cela profite évidemment au nautisme.

Peut-on imaginer que tous les bateaux abandonneront le diesel ?

Pour les yachts que l’on peut voir au salon, il faudra attendre un peu, notamment la pile à hydrogène, pour l’autonomie et le confort. Mais pour les petites sorties en mer, ça vient doucement.
Marie Gorius, sur le stand de l’association des bateaux électriques, directrice de Alize Electronique, a livré plus de 300 bateaux de 5 à 40 places.


Concernant les jet skis, j’ai rencontré Yann lelong qui travaille avec Force Watercraft. Et pour les moteurs à plus forte puissance, il propose de transformer votre moteur hors-bord en électrique.
Il est vrai que les moteurs électriques marins sont encore très chers. Pourtant certains pays ont lancé des opérations pour que le nautisme de loisir devienne 100% électrique, les Hollandais par exemple, ont comme objectif d’être 100% électrique avant 2025, pour le nautisme et pour la voiture !

Des bateaux à moteurs totalement innovants

Ils sont même capables de faire le tour du monde en énergie renouvelable. Ce fut le cas du Planet Solar qui avec ses 500 m2 de panneaux solaires, s’est offert un tour du monde avec aux commandes entre autres, Gérard d’Aboville. Dans quelques mois un autre bateau révolutionnaire : "L’Energy Observer" va prendre la mer avec toutes les énergies renouvelables possibles comme ces éoliennes à axe vertical, ces hydroliennes, ou encore de l’hydrogène qu’il fabrique à bord, un véritable laboratoire flottant. Victorien Erussat, est le co-fondateur et capitaine du bateau.
Et côté fluvial, il y a ce projet de bateau-taxi à Paris : le Sea Bubble, projet fou d’Alain Thébaut, qui après avoir battu le record du monde de vitesse à la voile (105 Km/h) rêve de faire voler sur l’eau de petits engins électriques, son prototype devrait voler d’ici quelques semaines.

Les coups de coeur de ce salon

J’ai bien aimé l’éclipse de la société Hobie Cat : un paddle sans pagaie, vous marchez debout sur de larges rames qui font bouger des nageoires sous la planche en la faisant avancer. Il y a aussi de jeunes Nantais qui exposent un prototype en bambou, équipé de foils et qui vole sur l’eau. Et pour finir le Tiwal, un beau petit voilier gonflable qui se range dans deux sacs, et qui peuvent passer, me dit son directeur dans la cheminée du père Noël !

La séquence insolite est pour les ascenseurs 

Mais quel est le rapport avec le Nautic ?
Cette semaine ont eu lieu les trophées de l’ascenseur, dont l’un des nominés est l’ascensoriste Etna qui a installé un monte-charge à l’identique ou presque sur l’Hermione, cette frégate du XVIIIe siècle reconstituée à Rochefort. Il permettait de nourrir depuis la cuisine tout l’équipage sur le pont. Et puis les ascenseurs sont indispensables sur ces immenses bateaux de croisière de 20 étages. Sans compter ces ascenseurs à bateaux en guise d’écluses que l’on peut voir sur les canaux !

En collaboration avec Kilien Messaï

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