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Salon de l'agriculture : la traction animale a la cote

Le salon de l'agriculture, qui ouvre ses portes aujourd'hui à Paris, nous rappelle que la traction animale est encore fortement majoritaire dans le monde.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Entre
tradition et folklore, "la plus grande ferme du monde" vient d'ouvrir ses portes
aux visiteurs. Si les tracteurs "dernier cri" sont exposés au milieu des bottes
de foin, ce sont surtout les animaux qui sont rois de la foire.

Tandis que les cochons grouinent, que les poules caquettent et
que les chèvres béguètent, les équidés... tractent les agriculteurs. Loin des clichés
passéistes, ces derniers sont aujourd'hui 300 millions à travailler en traction animale
dans le monde.

Les Nations Unies encouragent même cette utilisation, en
complément d'une mécanisation adaptée car, en plus de produire lait et
fumier, son énergie est renouvelable. Selon Philippe Lost, de l'Association Zebunet  (micro-crédit à l'élevage), la traction animale
présente même des intérêts économiques  :

"Un paysan m'a dit un jour : ''quand
j'utilise des bovins, je peux les revendre au bout de trois ans en doublant
la mise, tandis qu'un motoculteur ne me laisse qu'un tas de ferraille et
beaucoup de dettes''
raconte l'agroéconomiste, spécialiste de l'Afrique.

À chaque région son mode de traction animale : le Zébu pour Madagascar ou les chameaux pour les Touaregs du désert.

 "Le chameau est à la fois un animal de selle, de bât et de traction. Il est un auxiliaire très
important de l'agriculture,  il fait d'ailleurs vivre encore plus de 400 millions de personnes" dans le monde"  
explique, Bernard Faye  directeur de recherche
sur les camélidés.

Dans les pays en voie de développement, et notamment en
Afrique subsaharienne, l'âne joue un rôle important : "L'âne a une
place considérable dans les pays en voie de développement : ils sont de
faible gabarit, peu exigeants en nourriture"
  analyse Philippe Lost.

50 millions d'ânes aident les paysans dans le monde 

En France, la traction animale devient tendance, que
ce soit pour l'agriculture biologique, le ramassage scolaire ou les travaux
municipaux. Aujourd'hui, l'utilité du cheval de trait, est notamment valorisée en tant qu'acteur urbain pour participer à l'entretien des espaces verts ou à la collecte des déchets, par exemple. 

BONUS : Parrainez des bêtes pour aider des hommes:

Au salon de l'agriculture (Hall 3, stand E149) vous avez la possibilité d'acquérir un animal sous la forme d'un PEZ ou un PEC (plan épargne zébu, cochon ou chèvre), ect...pour aider un paysan de Madagascar, du Vietnam ou de l'Afrique sub-saharienne avec l'Association  Zebunet , qui depuis 10 ans, a déjà placé 14 000 animaux en soulageant 5000 familles..

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