La sûreté dans les transports (1/2)
L orsque par exemple en région parisienne on transporte 5 millions de passagers par jour dans le métro et 2 millions dans le RER, la surveillance devient très compliquée, et demande de très gros moyens.
Face à la menace, les autorités et les exploitants ont d’ores et déjà renforcé les effectifs
Entre les agents en tenue, les personnels de surveillance, les forces de l’ordre et les militaires, ce sont plus de 7.000 personnes qui sont mobilisées rien qu’en Ile de France, 3000 de plus qu’il faudra recruter et former avant 2016. On ira probablement vers des fouilles et vérifications d’identité aléatoires et le port d’armes sera en discussion.
Et ce n'est pas fini. Ségolène Royal, ministre de l’écologie en charge des transports a suggéré d’installer des portiques dans les gares comme dans les aéroports, mais cela parait difficile car chaque année on compte 140 millions de passagers aériens, contre 2 milliards pour le ferroviaire !
Le rendez-vous mondial de la sécurité intérieure des états. On y a vu beaucoup d’innovations dans les écoutes, le renseignement, la détection, etc.. et pour la surveillance urbaine, j’ai pu essayer un véhicule fabriqué en France qui, avec des vérins peut s’élever à plus de trois mètres cinquante tout en roulant, démonstration avec Fabrice Vivier, directeur commercial de la société Iris France voir la vidéo de l'Iris Viséo.
On s'en sert dans les manifestations par exemple, et dans les mouvements de foules comme on l’a vu dernièrement à Paris, cela permet d’anticiper et d’intervenir plus rapidement.
Les animaux, sont aussi utilisés lorsque les forces de police interviennent. On l’a vu cette semaine à Saint -Denis, ou la chienne nommée "Diesel" a été victime dans l'assaut. Mais de plus en plus, on envoie des drones aériens qui peuvent avoir la taille d’un insecte, mais aussi des petites chenillettes télécommandées ou "des mules mécaniques" capables de transporter des munitions, d’évacuer les blessés et même d’attaquer à distance.
Au salon MILIPOL , j’ai pu rencontrer Stéphanie, maitresse-chien à la douane, ainsi que son chien nommé "Hibou", elle explique qu’on utilise des bergers allemands pour les explosifs et des labradors pour les détections de drogues. L’animal fait partie de la famille car chaque chien est affecté à un maitre-chien.
La vidéo déjà très présente dans les transports en commun, a permis d’identifier Abdelhamid Abbaoud, à Montreuil sur la ligne n° 9, la question est de savoir si on peut faire plus ?
En rajoutant du son à l’image, on pourrait ainsi détecter en automatique des comportements anormaux, on peut faire de la reconnaissance faciale, qui alimenterait des bases de données. Mais ce n’est pas forcément dissuasif, on le voit à Londres par exemple qui est pourtant deux fois plus équipée, en revanche cela permet de mener les enquêtes. .
La technique peut certes, améliorer la sécurité, sans toutefois la garantir totalement, et puis le débat reste entier sur le prix à payer d’une part, et sur l’atteinte aux libertés d’autre part.
** Bonus : base de calcul , estimation grossière
Pour une sureté équivalente au transport aérien, nous comptons par ligne d’inspection environ 200 passagers à l’heure, à 17 heures par jour, 7 jours sur 7, 365 jours par an cela nécessiterait environ 1.700 machines (environ 340 millions d’euros d‘investissement) et environ 250 millions par an en frais de personnels, si on y ajoute les formations, la maintenance, les frais d’exploitation, avec des matériels qui sont vite désuets, la facture annuelle serait de plus de 300 millions d’euros…qui va payer ?
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