La journée mondiale du migrant et du réfugié
Quitter un pays en guerre, fuir la famine, la misère, ou une catastrophe environnementale, les raisons qui poussent à la migration sont multiples. Et lorsque la situation dans son propre pays, sa ville ou sa région devient insupportable, on tente d’atteindre ce qu’on pense être l’Eldorado même si cela veut parfois dire abandonner les siens. Et bien sûr, la population augmentant, les drames aussi, les flux de personnes à travers le monde sont de plus en plus importants. Ainsi, 3,1% de la population est actuellement "en migration" ce qui ne représente pas moins de 240 millions de personnes à travers le Monde.
A ce chiffre s’ajoute également les 740 millions de migrants internes, qui se déplacent dans leur propre pays. Rien qu’en Chine par exemple, ils sont 240 millions, ce qui s’apparente finalement à une forme d’exode.
On imagine souvent les déplacements des pays du Sud vers les pays du Nord, mais ceux-ci ne sont pas majoritaires. Aujourd’hui, on se déplace aussi bien du Sud vers le Sud, que du Nord au Sud, du Nord au Nord ou du Sud vers le Nord : quatre grands types de migrations à l’échelle mondiale. Les pays du Golfe sont par exemple la troisième destination de migration des populations du Sud, et ce malgré des conditions quelque fois limites.
Les naufrages au large de l’ile de Lampedusa font souvent une triste actualité. Dernièrement, ce sont deux bateaux, qui, à deux jours d’intervalles, se sont mis à dériver dangereusement vers la côte italienne. Transportant 450 malheureux pour l’un, et 760 personnes pour l’autre, les deux bateaux ont été abandonnés par l’équipage, avec à son bord, de nombreuses femmes et enfants qui ont, heureusement, été secourus à temps par la marine italienne. Les passeurs qui sont souvent issus de mafias n’hésitent pas à abandonner les navires et prennent en moyenne 10.000 euros par migrant qui souhaite embarquer.
On estime que sur les sept milliards d’habitants que compte notre planète, il y a 30 à 40 millions de personnes en situation irrégulière, ce qui est assez peu. Mais les conflits ne cessent de mettre les populations sur les routes et sur les trois millions de réfugiés syriens par exemple, l’Europe n’en a accueillis que 150.000.
Rédaction en collaboration avec Charlotte Peyronnet
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